- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1997

64 Claudine Remacle toises, soit 1,55 et 1,05 hectares seulement, mais, d'après le Livre d'esti– me des montagnes, ]ean-Georges possède des droits sur un alpage en consorterie situé au Verney à Bionaz 32 (voir Il!. n o 5). Ce sont les chefs de famille de ce geme qui adaptent ou recons– truisent les bàtiments dont ils ont hérité pour en faire de belles mai– sons en pierre, de type concentré. Celles-ci regroupent sous un grand toit l'ensemble cles espaces nécessaires à une famille et à son cheptel (logement, réserves) pour résister à 6 ou 7 mois d'hiver: en bas, l'étable; à l'étage, le logis ; et, en haut, l'aire de battage, le fenil et les gremers. Dans les alpages communs, les éleveurs ont probablement eneo– re cles droits en rapport avec la quantité d'herbe qu'ils engrangent pour l'hiver. Mais il est certain que, dans de nombreuses «mon– tagnes», ces droits leur ont déjà échappé. La possession des alpages Un autre fai t stimule l'évolution cles villages: les changements dans la possession cles droits de pàturage. Ils ont cles répercussions immédiates sur la construction cles étables et sur leurs dimen– Slons. Selon la Coutume, un équilibre mathématique régissait le bas et le haut cles terroirs, que ce soit aux alentours directs d'un hameau ou dans le cadre du finage communal. I..:Article l du titre XVI du Coutumier énonçait ceci: on ne peut tenir en pasturage commun, plus grand nombre de bestail en temps d'es– té (en haut) que l'on n'en a hyverné (en bas). Cette règle mettait en relation directe la quantité de fourrage produite à basse altitude et les 32 A.S.T. 2a Arch., Capo 4, no 5. Il possède, avec d'autres consorts non cités, des droits d'estivage pour 60 vaches, 10 génisses et 15 moutons pendant 100 jours.