- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1997

Evolution des villages agro-pastoraux 67 Au XIXc siècle, ce sont les cotes foncières supérieures à une ving– taine d'hectares qui désignent les propriétaires constructeurs. Ceux-ci édifìent leurs maisons et étables aux marges du village agro-pastoral, contrairement à ce qui se pratiquait jusqu'à l'affran– chissement cles tributs féodaux. Ainsi pour reprendre l'exemple de Gignod, au cadastre napoléonien, on remarque parmi !es propriétaires de plus de 20 hectares: - Pantaléon Coquillard feu Pantaléon, propriétaire de près de 316 hectares, dont 300 à la montagne d/l.rsy. C'est le constructeur d'une mai– son à couloir centra!, énorme, située à Buthier, non loin de la chapelle: une assiette de li m sur 22 (voir Ill. n° 8). - ]ean-Léonard Val/et feu Pantaléon, qui détient l 00 hectares à Arsy. En 1833, il érige à Gorrey en amont du village une belle maison. - Claude Val/et feu Pierre a une cote de 93 hectares, dont 80 à Arsy. Sa maison se situe à La Chériette, à l'entrée du village, et elle .frappe, aujourd'hui encore, par ses dimensions. - Quelques cotes se détachent aussi des autres, mais elles ont déjà été mises en évidence précédemment: 152 hectarespour Guillaume Tercinod feu Pantaléon de Montjoux et 91 hectares pour Laurent Tercinod feu Blaise Maurice, notaire à Aoste. Aux abords cles villages permanents et cles mayens, ces person– nages possèdent aussi cles propriétés en cultures intensives, labours et prés de fauche, pour une dizaine d'hectares, camme toutes les vieilles familles de Gignod: les Junet, les Guyon, les Grange, les Decré, les Fiou. On observe cles faits analogues à Etroubles, où, pourtant, nous sommes face à une communauté bien plus solidaire qu'à Gignod: le principal propriétaire d'alpages y est toujours la Communauté elle– mème. Rappelons que, dès le y;:yre siècle, l'alpage de Menouve (dont

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