- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2000
Vie Liturgique et pratiques de dévotion à Aoste 139 qu'il eut preté une cloche pour sonner la «retirade» du soir, notre Chapitre s'est offert pour cela à certaines conditions. La chose ayant été ensuite en suspens pendant quelques mois, il vint ensuite un ordre pressant du ministre à notre Chapitre et à la Ville de s'arranger en– semble de concert avec l'intendant, ce qui a été ensuite arrangé. Il n'en est plus été question sans en savoir la cause. Et notre Chapitre, par le moyen de trois de ses députés a consenti de preter la bourgeoi– se pour le terme de six ans à charge que la Ville conviendra avec notre premier marguillier pour le salaire et que le Chapitre ne sera recher– ché pour quoi que ce soit qu'il put arriver. Le 8 avril 1791. Brefd'indulgences contre les «gattes». Le 20 avril1791, ensuite du bref d'indulgence plénier accordé par le pape Pie VI et adressé à notre éveque, celui-ci en fìt part au véné– rable Chapitre par une lettre qu'il lui adressa du mandement qu'il s'était proposé de faire publier dans toutes les paroisses à ces sujet, et voici ce qui s'est pratiqué en conséquence. D'abord le dimanche suivant, soit le 3 avril, Monseigneur a ordonné de chanter dans la Cathédrale une messe Pro remissione pec– catorum à l'issue de la capitulaire, laquelle a été chantée par M. le pré– vot avec diacre, sous-diacre et chantres chanoines venus en parements violets sans exposition de reliques, non plus que le dimanche suivant et sans musique. Laprès-midi il y a eu le sermon, avant vepres, et sans bénédiction, lequel a été débité par M . Berluc, curé de Saint-Jean, sur l'utilité cles indulgences, et la manière d'apaiser les fléaux du Seigneur et ce qui les occasionnaient. On ordonna ensuite trois jours de jeune, quoiqu'en Careme, la confession et communion, et certe dernière fìxée au samedi et dimanche, lequel s'est trouvée le dimanche de la Passion, à cetre condition cependant que la communion ne servirait point pour la pascale. Le dit dimanche de la Passion s'étant rencon– tré le second du mois, par conséquence le dimanche du Très-Saint, on a anticipé les matines, heures etc. de demi-heure, ainsi que le diman– che précédent. On a fait la procession du Très-Saint le matin avant la messe capitulaire, sans bénédiction et à l'issue de cette messe, M. le prévot en a chanté une, ainsi que le dimanche précédent Pro qua– cumque necessitate. A toutes les deux, l' éveque y a assisté en camail et a fait porter son faldistoire.
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