- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2000

40 Lin Colliard paix qui unit très étroitement tous les princes catholiques. Après le Te Deum, on a donné la bénédiction du Très-Saint Sacrement. Les saintes Chàsses ont été exposées sur l'autel qui était éclairé de cinquante-six cierges, outre les flambeaux. Le 5, le Conseil des Commis a fait tirer des pétards au commen– cement du Te Deum, et lorsqu'on a donné la bénédiction du Très– Saint. Le Conseil ayant aussi ordonné des illuminations dans la ville et les bourgs, depuis les neuf heures du soir jusqu'à onze, on a carillon– né pendant ce temps là, aux petites cloches de la Cathédrale, de Saint-Ours et de Saint-François. Aoùt, le 7, la paroisse de Martigny en Tarentaise (?), a envoyé le clerc Jean-Baptiste Hudoi pour faire chanter une messe solennelle à l'honneur de saint Grat, pour etre délivré des taupes et autres insectes qui ravagent les campagnes de la dite paroisse; et ce par le conseil de Mgr D'Arvillars, archeveque de Tarentaise, à la considération duquel, quoique la dite paroisse n'ait envoyé que 20 L. pour la rétribution, on a fait néanmoins l' exposition des trois saints Chefs; les chanoines diacres et sous-diacres, et la messe chantée à l'orgue. Ladite paroisse a encore donné 8 L. pour l'offrande. Le 10, la paroisse de Quart est venue en procession au bienheu– reux Emeric. Elle a offert deux petits flambeaux, et quatre petites chandelles, donné 14 sols pour la rétribution d'une messe basse et 35 sols en quatrains en honorant la sainte relique. Aoùt, le 20, on a fait la sépulture de M. Blanc, pretre de Beaufort en Tarentaise. O n l'a enterré à la manière des chapelains, à trois cloches. Novembre, le 29, premier dimanche de l'Avent on a commencé la mission qui a été procurée en partie par M. le commandant qui a obtenu de S.M. l 00 L. sur les revenus de l' éveché, en partie par M. le chanoine Rey qui a fourni aussi 100 L. et enfin parla libéralité de plusieurs particuliers qui ont fait les autres l 00 L.. Le dit jour, les missionnaires n'ont preché que deux fois, la pre– mière au milieu de la messe de paroisse, la seconde à une heure et demie; après le sermon, on a chanté vepres, après lesquelles s'est fait