- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2000
Trois manuscrits des Archives capitulaires d'Aoste II Extractus diei animarum so i t Livre des recommandations des Ames (1564) 12 AOSTE. .ARCHIVES CAPITULAIRES. CO DEX l 07 405 Le manuscrit, sur papier (30 x 19 cm) comprend 18 folios. "Ce modeste manuscrit- écrit M. Robert Amiet- est dans un triste état de dégradation. Des trois premiers feuillets, attaqués par les rats, il ne reste que des lambeaux, et la suite du codex est particulièrement jau– nie et défrakhie. L' écriture est cependant presque partout lisible ... ". 13 De quoi s'agit-il? Laissons encore la parole à M. Amiet. "Tel qu'il est, ce petit volume est infiniment précieux, car il 12 Le titre et la date sur la couverture sont d'une main récenre. 13 R. AMIET, op. cit., XIV, Aoste 1992, p. 227-228. Avec toute probabilité l' Extractus diei animarum est du lui aussi à l'infatigable chanoine J .-L. Vaudan qui dut "corriger" en 1554 un manuscrit précédent rédigé en langue latine. C'est ce que, sur les traces de G. Terraneo, nous témoigne l'historien T. Tibaldi qui nous précise le titre du manuscrit "Extractus diei animarum correctus per reverendum Dominum Johannem Ludovicum Vaudan Canonicum Ven. Ecclesiae Beatae Mariae de Augusta de anno 1554'' Cf T. TIBALDI, Storia della Valle d'Aosta, II, Torino 1902, p. 24. De sa part, C. PATRUCCO, Miscellanea Valdostana, Torino 1903, p. L, n: 2, l'appelle "Libro degli Anniversari della Cattedrale di Aosta". Le folio 10 cité par Terraneo, Tibaldi et Patrucco (et se rapportant à la mémoire des rois d'Arles) ne correspond pas du tout à notre manuscrit, qui rappelle au folio 16 (et en français !) la mémoire "des ames des roys d'Arles qu'ont restauré la presente eglise da Cathédrale>, a scha– voir Gondran, Boczon et Rodulphe". Nous croyons que le texte originai, aujour– d'hui introuvable, devait erre celui rédigé en latin et "corrigé" en 1554 par le cha– noine Vaudan, à qui, probablement, nous devons aussi le titre d' Extractus diei ani– marum. Dix ans plus tard (1564) et neuf ans après la mort de Vaudan (1555) , peut– etre pour des raisons "pastorales", on traduisit cet Extractus en langue française, la seule comprise par les fìdèles. Telle, à notre sens, la genèse de la copie qui fait l'oh– jet de l'édition de M. Thumiger, et qui se révèle partant, sous cet aspect aussi, un document précieux concernant l'usage commun de la langue française à Aoste vers la moitié du XVI' siècle. Comme nous l'avons précisé, Tibaldi a emprunté certe notice à l'ouvrage de G. Terraneo, Deiprimi conti di Savoia e della loro signoria sulla Valle d'Aosta in «Miscellanea di Storia Italiana>»>, XVI, Torino 1877, p. 653.
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