- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2000

Une inscription samaritaine découverte à Naplouse 493 bombardement de la ville de Akko par la flotte anglaise, et ces régions retournèrent dans le giron ottoman. La Palestine ottomane était divisée en trois sandjak, districts, Jérusalem, Naplouse et Akko et l' état d'anarchie politique dans lequel elle était plongée engendra un climat de fanatisme institutionnalisé. Cherchant des protections en Europe, la communauté samaritaine de Naplouse adressa mème une requète à Louis-Philippe qui, engagé diplomatiquement dans «l'affaire de Damas» se garda bien de répon– dre! Le changement de pouvoir donna lieu aux règlements de comptes qui ne manquaient pas de suivre les aléas de la politique orientale. Les Samaritains furent accusés d'avoir soutenu le pacha d'Egypte, d' au– tant plus que certains d'entre eux étaient entrés à son service comme conseillers ou agents de change. La haine engendra le fanatisme et, camme cela est souvent le cas, le mot d' ordre de djihad, de guerre sainte, retentit. Dès 1842, les cheikhs commencèrent à fomenter des troubles anti-samaritains. Bakhshish et pots-de-vin de rigueur semblaient, cetre fois, impuissants face à la montée d'un fanatisme savamment orchestré par les milieux politiques locaux. Les émeutes et les conver– sions forcées commencèrent à se faire de plus en plus pressantes, le massacre semblait désormais inévitable. lntervint alors, de manière totalement imprévue, le Hakam bachi, le grand rabbin séfarade de Jérusalem, Ha"im Gagin, qui se rendit personnellement à Naplouse pour garantir de la juda"ité des Samaritains et par la mème, de leur appartenance au «peuple du Livre», levant ainsi l'anathème du djihad, les sauvant d'une mort certaine. En déclarant que les Samaritains constituaient une branche des enfants d'Israel qui reconnaissent la vérité de la Torah, le rabbinat reconnaissait de fait leur existence juri– dique et religieuse. Cetre intervention restait encore plus surprenan– te lorsque on connait le climat de défiance réciproque que les deux communautés entretenaient entre elles. En 1856, le Sultan 'Abd el– Magid promulgua, à Istanbul, le hatti humayoun, concernant l'orga– nisation des communautés, la réglementation des tribunaux confes– sionnels et les compétences des conseils communautaires dans tout l'Empire ottoman. Ainsi Rabbanites et Samaritains restaient séparés

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