- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2000
L'origine des chants de Noi!! au Val d'Aoste (XV'-XVl' siècles) 519 chantait sur les anciens airs champetres de chaque pays et s'accompagnait de rondes et de danses. Cette défìnition nous appone des renseignements précieux sur le milieu rural dans lequel ce genre s'est développé. Nous voulons citer eneore ce qu'écrit Etienne Pasquier dans ses Recherches de la France, parce que cela nous parait utile pour compléter nos informations sur le noel. A un moment donné il écrit: En ma jeunesse c'estoit une coustume que l'an avoit tour– née en cérémonie de chanter tous les soirs (de l'Avent) presque en chaque famille des nouels, qui estoient chan– sons spirituelles faites en l'honneur de nostre Seigneur les– quelles on chante encore en plusieurs églises pendant qu'on célèbre la grand'messe le jour de Nouel, lors que le prestre reçoit les offrendes. 9 Ce texte de grande valeur insiste, dane, sur la double destination des noels : égayer les veillées paysannes et édifìer les fìdèles pendant la messe du 25 décembre. Henri Bachelin donne une interprétation de la défìnition d'Etien– ne Pasquier qui mérite d'etre examinée. A son avis, il faut entendre l'expression de "chansons spirituelles" dans un sens différent par rap– port à celui qui a été donné par l'auteur. Ladjectif "spirituel" n'im– pliquerait pas seulement le concept de "spiritualité", inhérent aux noels d'ailleurs, mais plutot le sens de "esprit gaulois", de gaieté et de malice, qualités typiques de plusieurs reuvres médiévales. 10 Les noels seraient, dane, "des chansons et non pas des cantiques et de ce sceau les a marquées l'esprit gaulois, puis français". 11 Cette interprétation populaire du noel avait déjà été énoncée 9 E. PASQUIER, Les Recherches de la France, Paris, chez Jean Petit-pas, 1621, Livre IV, chap. XVI, p. 383. 10 H. BACHEUN, Les Noels français, Paris, Librairie de France, 1927, pp. 90-91. 11 lbid, p. 87.
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