- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2000

58 Lin Colliard un grand carillon camme le jour précédent. Sur les sept heures, on est allé processionellement au palais épiscopal où M. le prévòt en chape a présenté à Sa Grandeur le crucifìx à baiser et le goupillon de l' eau bénite. La procession s'est ensuite mise en chemin vers la grande porte de l'église, Monseigneur marchant sous le dais porté par les sei– gneurs De La Tour et Passerin de Brissogne, par Monsieur le syndic de Ville Millet et par Monsieur l'avocat Gérard, procureur de la Cité. 77 Etant arrivé au prie-Dieu placé au vestibule, il a mis l'amict, l'érole, la chape et la mitre; en cet étit, M. le prévòt lui a présenté le goupil~on et l'an encensé. Entrant dans l' église, les chantres ont entonné le Te Deum qui a été continué par la musique. De là, Monseigneur est allé à la chapelle de Saint-Jean visiter l'au– tel de la paroisse où il fìt un discours pathétique sur l'importance et la nécessité de la visite. Ensuite s'acheminant sous le dais vers le chreur, il y a fait la visi– te qui a été suivie cles prières pour les morts, premièrement dans le chreur où l'on a mis sur le rombeau de Challant la couverte de velours; ensuite après avoir fait la procession autour cles clohres en chantant cles répons, on s'est arrèté sur le cimetière 78 où l'on a fait porter le chalit; 79 là on a chanté le Libera me et, en s'en retournant à l' église, le Miserere sans notes, soit inf1exion de voix. Monseigneur s'étant désabillé, s'assit en camail et étole sur le tròne d' où il entend le sermon. 80 Les enfants répondirent au cathé– chisme en sa présence, et ensuite il fìt un discours fort rouchant sur l'importance d'écouter la parole de Dieu et de la mettre en pratique. Enfìn il confìrma pendant les heures et la grand-messe. n Jean-Gaspard Sarriod de La Tour; François-Joseph Passerin de Brissogne; égrè– ge François-Léonard Millet, syndic de la Cité; l'avocar Gérard, procureur de la Ciré. 78 L:ancien cimetière entourant la Cathédrale et qu'on utilisa jusqu'en 1782. C( La Vieille d'Aoste, cit., II, p. 48-55. 79 Estraci~, tapis mortuaire. 80 <<Pendant que le chreur était séparé du reste de l'église par le jubé, c'esr-à-dire jusqu'en 1838, le tròne d'où l'éveque entendait le sermon était dans la nef du milieu, vis-à-vis de la chaire de marbre, accosté des bancs cles chanoines•• (Note du prieur Gal. Copie du XIX<siècle).

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