- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2000

594 Vicror Frutaz Philomène Dubouloz (1871-1897), d'une famille notable de Chatillon, il eut une fìlle, Charlotte (1897-1996), mariée à Genes, mère du professeur Vittorio Terrile. 3 Victor Frutaz mourut, jeune encore, à Chatillon, en 1906. En 1895, à l'age de 28 ans, nous le voyons fìgurer comme pro– fesseur au «R. Istituto Principe di Napoli in Aosta», c'est-à-dire à l'ancien et glorieux Collège Saint-Bénin qui, après de longues péri– péties, fut cédé en 1888 parla Commune d'Aoste à l'Etat (syndic, l'avocar Edouard Erba), et qui prit le nom de «Collegio Principe di Napoli» . 4 Sous le titre de Otia Laeta, les professeurs du Collège (tous ita– liens, à l'exception de Frutaz) publièrent à Aoste en 1895, chez l'im– primeur Mensio, un volume de conférences, d'un excellent niveau, concernant différentes disciplines. Nous en mentionnons quelques-unes: L'Arte e la sua jùnzione nella vita (prof. V.A. Arullani) ; Arte, Scienza e Fede (prof. Carnia) ; È la storia «maestra della vita»? (Prof. F. E. Comani) ; Il metodo spe– rimentale nello studio dell'uomo (prof. M. Ottolenghi), ... Parmi ces contributions, ressort celle du professeur Victor Frutaz, Una pagina di storia valdostana, rédigée elle aussi en langue italienne en conformité avec l' ouvrage, mais dont le contenu trahit un esprit de «valdòtaineté» de bon aloi, fort respectueux de la véridicité histo– nque. A cet égard, nous aimerions faire remarquer deux faits qui se révè– lent complémentaires. D'un còté l'ardeur, sinon la hardiesse, démon– trées par Frutaz en abordant, avec franchise, un thème, celui des libertés valdòtaines, considéré encore tabou dans certains milieux offìciels; de l'autre l'esprit d'ouverture dont ont fait preuve ses col– lègues, dans un contexte que l'on savait passablement hostile aux «nostalgies» autonomistes. · Déjà quelques années après sa parution, l'ouvrage en question était devenu une véritable rareté bibliographique. 3 Nous devons ces derniers renseignements à l'obligeance de Mlle Ines Frutaz, fìlle du docteur Célestin, décédée à Aoste le 28 janvier 2000. 4 Il devint le principal centre d'italianisation de la Vallée d'Aoste.