- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2000

Una pagina di storia valdostana 595 Pendant un bon siècle l'étude, quoique bien étoffée, du professeur Frutaz, demeura presque inconnue, et de nos jours on peut la consi– dérer totalement oubliée. C'est pourquoi nous avons jugé opportun de rééditer ce travail, en sauvant en meme temps de l'oubli un personnage qui a honoré l;1 culture valdotaine. Lessai de Vietar Frutaz se ressent parfois, surtout par rapport au style (qui rappelle celui de Tancrède Tibaldi) d'une allure passable– ment réthorique, prop re de son temps. Nous ajouterons qu' au point de vue strictement historique quelques affirmations ne nous semblent pas suffìsamment documentées (c'est le cas, ce nous semble, de cer– tains jugements relatifs aux Trois Etats età la politique d'Emmanuel– Philibert relative à la Vallée d'Aoste). Quoi qu'il en soit, on ne peut contester, dans leur ensemble, les thèses de l'auteur, qui se montrent solidement fondées sur cles sources sures et marquées au coin d'une critique éclairée. Sans aucun doute, Una pagina di storia valdostana de Vietar Frutaz mérite d'erre méditée attentivement. Nous estimons ne pas manquer d'égard au jeune écrivain, en affirmant que l'influence de son frère a!né, l'historien François-Gabriel Frutaz, n'a pas du demeu– rer complètement étrangère à la rédaction de ce texte, surtout en ce qui concerne la structure et l'esprit de l'ouvrage. Lesprit surtout. Ainsi que nous l'avons précisé, le lecteur attentif et libre d'à priori ne pourra qu'éprouver un sens d'étonnement et d'admiration au sujet de certaines expressions pas du tout estompées et fort audacieuses pour l'époque. Celles, par exemple, de· liberté, voire d'indépendance dont le texte est constamment parsemé et qui ne constituent pas cles clichés ou de simples manières littéraires, mais qui disent bel et bien ce qu'elles entendent dire, à savoir que la Constitution valdotaine, sur laquelle au cours cles siècles s'était forgée la réalité historique et politique de la Vallée d'Aoste, avait essentielle– ment son fondement sur ces principes de liberté et de quasi-indé– pendance. On s'aperçoit aisément qu'au XVIème siècle, les contempo– rains avaient déjà la sensation nette de constituer une «nation» ; le sens de former un «Etat» séparé ne leur faisait point défaut.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=