- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2000
698 Nécrologies ses traditions et sa culture, Vieni s'engagea, ame et corps, dans la sauvegarde de tout ce qui a trait à la civilisation valdòtaine. Il ne refusait certainement pas le progrès qui a modernisé notre Vallée et qu'il réputait nécessaire et avantageux; il doutait, toutefois, que celui-ci, sans un véritable support culturel, puisse effacer notre par– ticularité linguistique- et pour lui patois et français se plaçaient sur le mème rang- et notre personnalité ethnique. Pour cela, il s'enga– gea au niveau culturel aussi pour contribuer à la sauvegarde, ou mieux encore au développement du patrimoine valdòtain dans ses multiples aspects: de la langue à l'histoire, de l' artisanat à la littéra– ture, de l' économie aux traditions populaires jusqu'à la cuisine typique. Dans ce but, il fut membre actif de plusieurs associations cultu– relles pour certaines desquelles il fut membre fondateur, responsable du comité de direction, voire président. Il ne pouvait certainement pas manquer au Comité des Traditions Valdòtaines dont il fut prési– dent de 1986 à sa mort. Il a été membre du Centre d'Etudes Franco– provençales «René Willien» de Saint-Nicolas où il assurait la dche de trésorier et de l'Association Valdòtaine des Archives Sonores; il fut co-fondateur de la compagnie de théatre populaire valdòtain en patois «Lo Charaban», animateur des Fètes du Patois et du Concours Cerlogne pour lequel il écrivit la poésie «Patoué, patoué» qui, avec la musique de son frère Nadyr, en est devenue l'hymne; il a été encore Souci dou Félibrige, membre du Comité permanent de la Conférence des minorités ethniques de langue française et l'on pour– rait continuer... Et n' oublions pas qu'il a été aussi notre confrère. Il fut, en effet, nommé lors de la séance académique du 17 juillet 1965 avec cette mention du chanoine Maxime Durand: «M. le géomètre Pierre Vietti, membre du Félibrige, lequel au moyen de la Radio et au moyen du Théatre populaire "Lo Charaban" fournit un appoint pré– cieux au maintien de nos traditions et de notre dialecte». 6 Pour nous, le 4 décembre 1993, dans la salle du Palais épiscopal, il tint une conférence sur un thème qui lui était cher: La littérature .franco-pro- 6 M. DuRANO, Comptes rendus des séances, BASA, XLII, Ida, Aoste 1965, p. XXIX.
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