- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2000

704 Nécrologies sens à ces intellectuels valdòtains qui, à califourchon des deux derniers siècles, n'abandonnaient le confortable séjour de leur bibliothèque que pour s'adonner aux excursions, aux randonnées et aux escalades. Enfant du plein vingtième siècle, Berton inclinait plutòt vers la culture physique et le nouveau sport de la montagne: le ski. Licencié de l'lnstitut Supérieur d'Education Physique, il trouva dans l'enseignement de la gymnastique, très prisé à l'époque, son domaine d'élection et s'adonna à la promotion des activités sportives, sous l'égide du régime fasciste, en sa qualité de chef de l'«Ufficio gin– nico-sportivo» de la Gioventù Italiana del Littorio. Son engagement d'enseignant et de promoteur sportif continua après la Seconde Guerre Mondiale : Robert Berton fut parmi les pionniers des classes de ski pour les élèves des écoles secondaires et parmi les partisans convaincus des bienfaits des colonies de vacances destinées à accueillir une enfance qui venait de subir les traumatismes physiques, psychologiques et moraux des années de guerre. Les titres de ses premières publications, marquées au coin d'un souci pédagogique qui dépasse, de par son attention au còté humain, les devoirs d'office de l'employé public qu'il était, reflètent cette acti– vité : Funzionamento delle colonie estive in Valle d'Aosta nell'anno 1947 (1947) et Le colonie estiveper i bimbi della Valle d'Aosta nell'anno 1948 (1949). Lengagement social dans le domaine de l'éducation du corps et de l'esprit se doublait, chez Robert Berton, d'un intéret aàif vis-à-vis de la vie publique qui avait muri entre temps, malgré tout, dans ce milieu aostois dont l'atmosphère a été synthétiquement, mais effica– cement évoquée par l' anonyme biographe de notre regretté confrère Amédée Berthod: «cette jeunesse dorée valdòtaine (... ) - qui se réunissait devant l'hòtel de la Couronne et dont les occupations prin– cipales étaient de courir les filles, jouer aux cartes et parler de poli– tique», et qui «prechait la paresse et le "dolce far niente" comme l'es– sence meme de l'art de vivre». l 1 Amédée Berthod- CEuvres 1931-1975 (caralogue de l'exposirion), Aosre 1990, pp. 15-16.

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