- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2003

236 Damien Daudry Il ne me reste qu'à vous présenter trois documents de l'époque de notre évèque, qui pourraient aussi le concerner mais que rien ne nous authorise à le faire, faute de données précises. Il s'agit tout d'abord de deux lettres. La première, datée de 496, fu t écrite par le pape Gélasius I<' Iocundo episcopo, hélas sans indication de siège. Cette lettre concerne un diacre riommé Etienne et l'évèque de Ravenne Pierre. Monseigneur Due pense pouvoir y reconna!tre notre Joconde. 23 Mgr Frutaz de sa part commente ainsi ce document: « . . . è più prudente dire che non si conosce la sede di questo GiocondO>>. 24 La deuxième est la fameuse lettre de Théodoric à Eustorgius, archévèque de Milan, écrite entre 511 et 518 par Cassiodorus. Cette lettre nous apprend que l'évèque d'Aoste, dont le nom n'est pas cité, avait été faussement accusé par son clergé de trahison envers sa patrie, et Théodoric, bien que roi arien, l'aquitte de toute accusation. De plus, il invite le métropolite de Milan, s'agissant de clercs, de prendre les mesures qui lui compètent vis-à-vis de ces faux accusateurs. Ce document est ainsi commenté par Mgr Frutaz : « Può darsi che ques– to vescovo anonimo si debba identificare con Giocondo, ma ciò non risul– ta dal testo della lettera teodoriciana. ». 25 Le troisième document est représenté par une inscription épigra– phique fragmentaire, retrouvée en 1993 lors des fouilles archéolo– giques sous la nef sud de l'église collégiale de Saint-Ours à Aoste. Cette inscription nous apprend qu'en 522 il y eut la depositio d'un évèque d'Aoste. Nul doute à propos du fait que ce fragment de dalle tom– bale provienne de la basilique Sanctorum omnium retrouvée sous l' église Saint-Laurent dans laquelle furent ensevelis les premiers évèques d'Aoste. Examinons cette inscription très fragmentaire : ... CIT IN PA... l ... S EPS DPS ... l ... CO ET BOET.... Le texte qu' on peut reconstituer est le suivant : « [HIC REQUIES]CIT IN PA[CE SANCTAE MEMORIAE l [........ ]S EP(ISCOPU)S D(E)P(OSITUS) S(UB) [DIE ......... ] . . . l [SYMMA]CO ET BOET[IO CONSULIBUS] ; Ici repose en paix 13 Cf. Ibidem, X, p. 223. 14 Cf. A.P. FRUTAZ, Le Fonti. . ., cit., p. 10, note 2. 15 Ibidem, p. 290.

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