- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2003

28 Robert Louvin a posé les questions diffìciles du risque de baisse de qualité, de mul– tiplication cles effectifs, du fìnancement de l'université ouverte aux masses. Mais, en meme temps, elle a jeté les bases d'une participa– tion de plus en plus vaste cles étudiants à la gestion cles universités. La croissance du pouvoir universitaire, la nature stratégique de la possession, de la production et du partage du savoir dans le monde contemporain entrainent clone à notre époque cles solurions nou– velles, plus ouvertes et transparentes dans le gouvernement des uni– versités. L' évolurion générale de ce système, à travers les formes les plus différentes, a enfìn manifesté une dialectique constante entre la recherche et l' enseignement. Le chercheur le plus brillant est-il aussi un bon pédagogue ? Un excellent enseignant a-t-il également l'aptitude, la passion et les talents pour faire de la recherche de qualité ? Cela est difficile à établir a priori; ce qui est toutefois cer– tain, c'est que la théorie et la pratique de la science, au sein d'une université critique, ouverte et dynamique, ne peuvent point se dis– sooer. La haute formation en Vallée d'Aoste Les institutions de haute formation sont les foyers de culture qui ont forgé, notamment entre les XVI< et XIX<siècles, l'élite du pays d'Aoste et la colonne vertébrale de ses structures politiques, civiles et religieuses. Dans la foulée de la contre-Réforme, avec son besoin de former un clergé plus cultivé pour faire face à la pression de la Réforme, le Collège Saint-Bénin voyait le jour à Aoste en 1597. C'était l'age meme où se défìnissait, sans ambigu!té, un projet politique de pleine autonomie autour du Conseil cles Commis institué depuis quelques années. Les raisons du déclin du Collège Saint-Bénin, brillamment géré entre autres par les "Lorrains" et seulement en partie relayé plus tard par le Séminaire d'Aoste pour ce qui est de 'la formation religieuse, son t connues et étroitement liées à l' absolutisme de la maison de Savoie et, plus tard, à la tornade napoléonienne.