- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2003
Le ch!iteau de Quart 359 savoir la décoration en stuc de la chapelle (ill. 9, 10, 12, 13, 14) dont la qualité formelle est comparable, de par son élégance et sa délicates– se, aux décors analogues qu'on admire dans la région entre Turin et Cuneo et qui remontent à la période centrale du règne de Charles– Emmanuel Ier de Savoie, meme s'il s'agit là d'reuvres de plus grande envergure. 6 Dans le cadre de cette recherche assidue cles détails du passé, les récents sondages archéologiques nous proposent aujourd'hui du nou– veau matériel d'étude, qu'il convient d'examiner attentivement. Telles de minuscules pièces d'une mosaique à recomposer, d'importants fragments d'enduit peint appartenant à cles phases successives ont été retrouvés dans le sol de la chapelle et cles caves: bien qu'ils nous soient parvenus à l'état fragmentaire, ils sont riches d'un charme éloquent. 7 Ils nous parlent et nous content l'histoire d'un passé brillant qui plon– ge ses racines dans une époque lointaine et encore méconnue. Tous ces éléments et d'autres, encore à découvrir, font du chateau de Quart un témoignage monumental d'une valeur exceptionnelle, à tel point qu'il peut etre considéré comme l'un cles ensembles les plus signifìcatifs de la Vallée d'Aoste. Étant donné son intérer évident (à la fois historique, archéologique, architectural, artistique et environne– mental), la réhabilitation de cet édifìce, composé de plusieurs corps de bàtiment conçus à différentes époques et destinés à cles fonctions variées, requiert cles modalités et cles temps précis et corrects, respec– tueux d'une histoire encore à l'état d'esquisse, qui se révèle par frag– ments et que seule une étude globale et approfondie peut, en quelque sorte, reconstruire. Le rapport suivant est le fruit d'une année et demie environ de tra– vai! effectué par le Comité scientifìque chargé par le Gouvernement 6 Giovanni Romano a mis en évidence la présence, au début du XVII' siècle, d'ar– tistes lombards et du cemre de l'Italie dans le territoire entre Turin et Cuneo; des déco– rations en stuc de la meme époque que celles du chateau de Quart se trouvem en effet dans la chartreuse de Pesio, dans la chapelle nobiliaire de Vicolungo et dans l'église Saim-François à Cuneo. Par comre, il ne reste que des témoignages documemaires de celles de Fossano (1604) et du chateau de Turin (1608). Cfr. ROMANO 1995, pp. 48- 49, en particulier la note 115. 7 Cfr. VICQUÉRY, infra, pp. 412-418.
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