- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2003

Le ch!iteau de Quart 367 gout "piémontais", intervention qui aurait pu se conclure du temps de Gaspard, fìls de Giulio Febo, avec la réalisation des stucs de la cha– pelle exécutés par Giovanni Gabuto (1606). En 1610, profitant de son droit de rachat de la baronnie, le due Charles-Emmanuel le' assigne cha.teau et juridiction au conseiller Nicola Coardi (Lettres patentes du 27 septembre 1610) et, à peine deux ans plus tard, au comte Charles Perrone di San Martino (12 sep– tembre 1612), dont la famille est attestée dans le Canavais au XIVe siècle. Charles-Philippe, commandant du Duché d'Aoste, gouver– neur d'Ivrée et arribassadeur du due, figure camme un personnage de pointe parmi les nouveaux barons de Quart. C'est lui qui entreprend, avec l' aventurier François Ferrod, l'exploitation des mines d'Ollo– mont en tirant d'importants bénéfices économiques. Une fonderie pour travailler le métal extrait dans le Valpelline est construite égale– ment non loin du cha.teau. Elle reste en activité jusqu'en 1790, quand Perrone cède ses droits sur la mine d'Ollomont. Petit-fìls de Charles-Philippe (t . 1717), Charles-Balthasard (1718-1802) fut le personnage le plus notoire de la famille, ayant obtenu, après une brillante carrière militaire, la charge de premier secrétaire d'État aux affaires étrangères. C'est lui qui met fin au rap– port féodal avec les sujets de Quart et le reste de la baronnie (1778) par le biais d'un contrat d'affranchissement qui a couté à la commu– nauté la somme de 240.000 livres. Charles-Balthasard conserve la propriété du chàteau jusqu'au 24 mars 1800, quand la commune, sur les conseils du curé Vietar Por– liod, achète la structure pour en faire une sorte de cure. Transformé ensuite en ferme, le cha.teau est loué à des particuliers jusqu'en 1874, année où il est mis aux enchères et adjugé à Théobald Lateltin. Son acquisition le 15 mars 1951 par l'Administration régionale constitue le premier pas vers la réhabilitation du complexe, qui conserve sur ses murs et dans le sol d'innombrables traces de son his– toire presque millénaire. 12 12 Bibliographie essenrielle: CASALIS 1847; MERKEL 1895; TIBALDI 1906; TILLIER (DE) [1737] 1968; TILLIER (DE) [1733] 1970; R.iVOLIN 1986; R.iVOLIN 1998, pp. 99-149; BARBERO 2000.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=