- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2003

30 Robert Louvin aux besoins de la Région (ce fut le cas de la Chaire de droit régio– nal à l'Université de Turin) ou d'offrir des facilités pour l'institu– tion de cours spécifiques à vocation universitaire mais situés en dehors des circuits traditionnels et officiels : tel fut le cas, par exem– ple, du Collège d'Etudes fédéralistes qui tint sa première session en 1961. Les premières traces de nos "velléités" d'établir un athénée dans le Val d'Aoste se décèlent au tout début des années soixante-dix, à l'époque de l'affirmation des premiers projets de planification écono– mique régionale. Les liaisons établies avec un certain nombre d'uni– versitaires, dont quelques-uns particulièrement fidèles à la Vallée d'Aoste, comme le Professeur Bernard Janin qui lui a consacré de nombreuses et précieuses études, sont à la base des premiers projets dans cette direction, projets dont nous avons gardé mémoire mais qui ne sont attestés que par de rares documents. Ce n'est point un hasard qu'à cette époque remonte le« retour de fiamme» autour d'une ini– tiative universitaire, dans la mouvance qui a suivi la réforme "Codi– gnolà' (1969) portant, sous le coup d'une pression estudiantine jus– qu'à l'époque totalement inconnue dans nos pays, un accès plus large et facile aux facultés et une libéralisation des plans d' étude indivi– duels. L'Académie de Saint-Anselme n'est pas indifférente à ce phéno– mène et elle s'interroge sur l'argument, gràce à une contribution d'idées particulièrement stimulante que nous devons à l'imelligen– ce du Professeur Tullio Omezzoli. Dans son intervention ayant pour titre « Quelques anticipations sur la nouvelle structure uni– versitaire valdòtaine », publiée en 1971 dans le Bulletin de l'Acadé– mie, nous retrouvons plusieurs éléments de la réflexion qui mène, un quart de siècle plus tard, à la naissance du projet qui est actuel– lement en chantier, notamment pour ce qui a trait aux besoins d'enracinement communautaire et d'ouverture internationale de la structure à créer. Les temps, cependant, ne sont pas encore murs. Les premiers pas, timides et hésitants, de l'action du pouvoir public pour greffer des initiatives universitaires sur notre réalité remontent au début des années '90, lorsque la Région prend