- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2003
452 Bibliographie Culturels de recenser l'architecture dite mineure. Ce livre est en effet divisé en quatre parties consacrées respectivement aux paysages agrai– res d'autrefois, à l'habitat, aux mai– sons rurales et à l'évolution de l'ar– chitecture témoignée par !es com– munes d'Arnad, Sainr-Rhémy-en– Bosses, Valgrisenche, Cogne, Cha– mois Gressoney Sainr-Jean et La Trinité mettant << en évidence six fo– çons de vivre et de construire en mon– tagne, bien différentes ». En traitant cles paysages agraires l'auteur dénombre six types de cul– ture cles sols : la polyculture vivrière de la < plaine », !es chataigneraies, les vignes, l'agro-pastoralisme, !es bois défrichés et !es alpages, types que l'excellent choix de photos en blanc et noir et en couleurs qui agrémentent !es pages du livre per– met de saisir en offrant ainsi au lec– teur, à còté cles plans, ici et dans !es autres parties de l'ouvrage, une aide extremement efficace pour la com– préhension du texte écrit. La poly– culture prouve, par la variété pous– sée cles plantations, la souplesse inventive par laquelle le paysan val– dòtain, en ne laissant inutilisée aucune parcelle de terrain culti– vable, savait varier la portion végé– tale de san alimentation et la nour– riture de san bétail. Les chataigne– raies nous ramènent à une époque où la chataigne, dont an connaissait une dizaine de variétés, était une constituante essentielle de l'alimen- tation humaine. Les feuilles cles chataigniers nourrissaient brebis et chèvres et, une fqis sèches, étaient utilisées camme litière pour !es vaches. Les vignobles occupent encore essenriellement la vallée cen– trale. Rénovés aujourd'hui grace au succès commerciai cles vins de mon– tagne, il étaient jadis plantés sur treilles dans cles terrains aménagés en terrasses demandant ainsi à l'homme une véritable science de la ma!trise du sol et cles eaux. Les rus sont en effet encore là pour nous rappeler que toutes !es cultures nécessitent d'etre arrosées pour donner leurs fruits . Au-dessus de 1.000 mètres champs et prés de fauche assuraient les céréales pour le pain et, par l'in– termédiaire du bétail, les produits laitiers. La paysage agro-pastoral trouvait san complément dans !es bois de résineux parsemés de clai– rières accueillant mayens et monta– gnettes. Entre 2.000 et 2.500 mètres d'altitude se situaient !es alpages étagés sur plusieurs tramai! le long desquels !es bovins, qu'ac– compagnaient ovins et caprins, se déplaçaient de la Saint-Bernard à la Saint-Miche! pour y produire gruyère et fantine. On y remarque aujourd'hui l'abandon cles petits batiments.remplacés par les grandes stations réunissant étable, laiterie et logement. Dans cette variété de paysages l'ceil exercé de l'auteur dé– cèle, en utilisant aussi avec précau-
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=