- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2003
464 Séances de la Société bien rare. Journaliste du Courrier de la Vallée d'Aoste et du Réveil Socia~ il devient vice-président de la Société Valdòtaine de Préhistoi– re et d'Archéologie et secrétaire du Bureau de Présidence de notre Académie. Il fut un écrivain fécond, notamment dans le domaine de l'histoire contemporaine (autonomie et institutions), toujours animé par l'esprit de verité. Le chanoine Chatrian achève son discours en rappelant l'exemple de bonté, de modestie, de spiritualité, d'amour pour la patrie et la famille que Anselme Lucat a légué à ses proches et à ses amis. Le président de l'assemblée passe alors la parole à MM. Rivolin, Giai et Barocco, dont le rapport porte sur les rus et sur leur impor– tance dans l'économie valdòtaine. Après avoir esquissé un bref cadre bibliographique sur les rus et rappelé le projet revé par l'abbé Trèves d'une histoire de l'agriculture en Vallée d'Aoste, M. Rivolin examine les premières attestations de rus dans notre Pays: le rude Tarençan, documenté au XII<siècle déjà; la Rive de la Ville, dont est question dans la charte de franchises octroyée aux habitants d'Aoste par le comte Thomas l<' vers 1191; les canaux que les seigneuis de Quart firent construire à la fin du XIII< siècle pour arroser les coteaux arides des collines d'Aoste, de Saint– Christophe et de Quart (le ru Baudin, le ru Prévòt, le ru Champapon et le ru Pompillar). Dans son exposé, Monsieur Luigi Giai explique les raisons clima– tiques qui ont amené les valdòtains d'antan à construire les ruisseaux artificiels, ainsi que les techniques de construction, tout à fait com– plexes, conditionnées par la nature du terrain, par la pente et par la quantité de l'eau. Ainsi, il arrivait parfois que pour un meme ru on passait d'un simple creusement, imperméabilisé à l'aide de terres argi– leuses, à des structures ancrées aux rochers, ou bien à des ponts-aque– ducs à l'aspect parfois monumental que demandait le franchissement de vallons. Les transformations en cours dans le secteur d~ l' arrosage font l' objet du rapport de M. Jean Barocco. Bien conscient de l'impor– tance du progrès technique dans la sauvegarde de l'agriculture de montagne, M. Barocco passe en revue les nombreuses raisons qui conseillent de ne pas négliger la conservation des vieux ruisseaux. Entre autres, le monitorage du territoire que les visites périodiques
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=