- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2003

500 Nécrologies concept, à la Cogne où il travailla jusqu'à sa retraite. Pour ses capaci– tés, il aurait pu faire une brillante carrière dans cette usine, mais à cause de sa modestie et de ses idées farouchement autonomistes, pas toujours bien agréées à l' époque, il n'eur aucun avancement. Le 7 mai 1955, il épousa Amélie Bionaz et de leur union naquit une belle et grande famille (deux fìlles et six garçons) qu'il éleva dans le sentiment du devoir et du travail. Nous leur présentons ici, au nom de tous les académiciens, les condoléances les plus sincères et émues. Très jeune encore, par l'étude et les fréquentations, il se sensibili– sa aux problèmes valdotains. C' était pour notre Pays, après vingt ans de dictature fasciste et d'oppression politique, culturelle et écono– mique de notre ethnie, l'époque de la renaissance, du débat autono– miste, cles espoirs dans un avenir meilleur et dans le progrès écono– mique et culture! ; le moment où l'on sentait le besoin de culture et d'unité et la nécessité de préparer la jeunesse pour la relève dans les postes de responsabilité. À cette tàche s'était attelé le chanoine Joseph Bréan qui, en 1947, fonda le Cercle de Culture Valdotaine- mieux connu sous le nom de Cercle Bréan. Par ce cénacle, le chanoine vou– lait rejoindre un double but : d'un coté donner une formation reli– gieuse à la jeunesse valdotaine qui s'éloignait de plus en plus cles valeurs chrétiennes ; d'autre part, faire grandir les jeunes Valdotains dans ces idéaux autonomistes qui furent ceux cles Trèves et cles Cha– noux. Chenal répondit à son appel et il se lia au chanoine de grande et profonde amitié. Ses rapports avec le philosophe de la civilisation alpestre furent pour lui la plus grande école de sensibilisation aux problèmes du par– ticularisme valdotain et d'élévation morale et intellectuelle. Plus tard, Aimé exprimera sa gratitude envers son ami et maitre par la publica– tion posthume de l'ceuvre principale de Bréan, Civilisation Alpestre (1963 et 1974). Doué d'une intelligence vive, possédant une bonne préparation culturelk, sachant manier convenablement la langue française, Aimé Chenal ne tarda pas à collaborer au journal «Le Pays d'Aoste »(fondé en 1947). Le chanoine Bréan qui en était le brillant rédacteur y avait ouvert la rubrique « La voix cles jeunes » où les membres du Cercle pouvaient apporter par cles écrits leur contribution et leur soutien au

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