- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2003
502 Nécrologies Aimé en fu t non seulement le rédacteur, mais aussi l'animateur le plus zélé et le collaborateur le plus fécond. En traçant le programme du «Flambeau» qui venait de renaìtre, il affirma : « Le Flambeau doit réunir en un seul faisceau toutes les bonnes volontés, tous les semeurs d'idées et d'initiatives, tous les pròneurs d'un sain régionalisme. De cette façon il pourra exprimer les sentiments et les valeurs impéris– sables de notte peuple et contribuer au rayonnement de la Patrie val– dòtaine ». Fidèle à ce programme, pendant cinquante ans, Aimé a fourni à la revue plus de 400 articles sur les sujets les plus variés. Sa contribu– tion à «Le Flambeau» est, en effet, extremement diversifiée: contes et récits, chroniques d'événements et recensions de livres, histoire et lit– térature, artisanat et folklore, vie et économie du passé, toponymie, francoprovençal et langue française, art, traditions et mceurs, poli– tique et théatre et j'en passe. Fin polémiste lorsqu'il fallait défendre sa patrie, il fut aussi excellent poète à ses heures. Précision scientifìque, rigueur historique, doigté, ont caractérisé toute sa production, écrite dans un français excellent au style sobre et à la phrase coulante. En 1958, pour ses mérites littéraires, mais il n'en était qu'à ses débuts, il fut nommé membre de l'Académie Saint-Anselme. Depuis son élection, il contribua à notre Bulletin par une série d'études por– tant sur le particularisme valdòtain, sur les ttaces de l'homme néoli– thique et les Celtes en Vallée d'Aoste, sur la toponymie, la religion, la viabilité et les ceuvres militaires cles Salasses. Par toutes ses contribu– tions, notre confrère « a très bien mis en relief- je cite ce que de lui a affirmé notre ancien Président, le regretté chanoine Maxime Durand -la vitalité de notte peuple, qui recèle dans ses couches pro– fondes cles énergies qui se renouvellent sans cesse, en dépit cles pertes dues à l'émigration, du rythme croissant de l'industtialisation, de la marée montante cles gens du midi, cles divisions intestines ». La toponymie fur l'un de ses intérets cles années soixante, au cours desquelles il explora les domaines celtiques et gallo-romains. Par ces études, dans un moment où l'on mettait en doure la person– nalité et le particularisme valdòtains, il voulur démontrer que notte peuple descend cles Celtes. Il eut cles intuitions surprenantes ; il suf– fit de penser à sa thèse sur l'origine du toponyme Aymavilles que les
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