- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2003

508 Nécrologies des contacts fréquents avec eux ; comme nous en avions également avec l'Escolo du Pò et le Félibrige mistralien. Chenal avait aussi le don inné de l'improvisation en toutes circonstances, il pouvait se fendre d 'un exposé ou d'une présentation, peu importait le sujet, que ce soit pour une soirée de poésie ou pour une conférence et en bien d'autres circonstances encore. Il était également présent lorsque le 12 janvier 1963 la compagnie théatrale Lo Beufet d'Arnà se présenta pour la première fois devant un public. Cette soirée a marqué une date importante, carelle présidait à la naissance de cette brillante compa– gnie, créée par la volonté des membres du C.T.V, et qui dès lors a contribué à favoriser la diffusion de l'expression théatrale en patois de chez nous. Une autre manifestation importante dont notre ami fut aussi le protagoniste, c'est la remise en valeur, par le Comité des Traditions Valdòtaines, avec la collaboration du syndic d'alors, du jeu de Cotillon à Bionaz, la dernière commune où ce jeu est encore pratiqué de nos jours et auquel la population participe activement. Après la remise des prix, qui se caractérise surtout par une distribution de livres, tous les participants prennent part au ressegnon offert par le C.T.V, qui est un repas composé naturellement de boudins, sau– cisses, fontine, seupa frèide et fiocca. Chenal avait toujours un comportement réservé et se laissait dif– fìcilement emporter, comme il peut arriver souvent lorsqu'on est en compagnie, à dire des conte jòule, avec lui nous étions pratiquement obligé de parler sérieusement. Toutefois, il lui arrivait de déroger à la règle, comme cette fois où il avait pris le chapeau d'un monsieur qui faisait partie de la compa– gnie, et sa pipe entre les dents, les mains dans ses poches, les yeux grands ouverts il s'était mis en pose pour le photographe. C' était le 25 octobre de l'année 1969, ce jour là nous nous trouvions aux Exert, localité située entre les communes de Oyace et de Bionaz, dans la maison-fromagerie du syndic d'Oyace de l'époque. Nous avions fait du feu, car la nuit était froide, mais le tirage de la cheminée n' ét:ait pas des meilleurs et nous avions du ouvrir la fenetre à cause de la fumée. Ce soir là, nous avions organisé une grande vèillà, tout à fait insolite, à laquelle participèrent tous les habitants disponibles des

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=