- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2003

Nécrologies 511 notre idiome des mains du président de l'association des patoisants de la Suisse romande. En automne 1992 Chenal participa aussi à la conférence annuel– le consacrée à la toponymie qui eut lieu à Saint-Nicolas. Il ne pouvait manquer à ce rendez-vous car il connaissait cette matière qui l'inté– ressait beaucoup et gràce à ses connaissances historiques, géogra– phiques, linguistiques et paléographiques il nous a laissé des nom– breuses notes. Il suffit de consulter ses études à ce propos pour s'en faire une idée. En 1992, ce fut aussi la dernière présence active de notre ami en public, car il avait déjà quelques difficultés de déambulation et il commençait de perdre l'usage de ses mains. Toutefois cela ne l'empe– cha pas de poursuivre son activité et de s'occuper surtout de la rédac– tion du Flambò, la revue du Comité des Traditions Valdòtaines à laquelle sa contribution ne peut s'exprimer en paroles tellement elle est grandiose. Pour terminer, je me dois de vous proposer encore un autre té– moignage sur Chenal, sur cet ami de si longue date. Cela remante au 15 décembre 1997 et a été pour nous quelque chose, que j' ose– rais définir, de sublime car il s'agir de notre dernière fatigue en com– mun. Les éditeurs Musumeci nous ont présenté les premières copies de la réédition, en un seul volume, du Nouveau dictionnaire de patois valdòtain. Quand Chenalles a vues, il exclama : - Nous pou– vons nous réjouir d'erre les fidèles disciples de Cerlogne et d'avoir ainsi contribué a élever sur le plan littéraire notre langue régionale en présentant cette ceuvre au peuple valdòtain pour qu'elle conti– nue à demeurer structurellement dans le domaine du franco-pro– vençal. Je conserve encore dans mon cceur l'expression de satisfaction, sur la figure souffrante, de notre cher Meme. Elle semblait vouloir nous lancer ce message : Gardons notre fidélité à nos langues, avec toutes nos forces, notre bonne volonté, beaucoup d'amour, et la Vallée d'Aoste conti– nuera à nous appartenir comme nous la voyions dans nos reves d'enfon– ce, avec l'esprit de l'enfonce. Raymond VAUTHERIN

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