- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2003

Nécrologies 513 En 1952 il épousa une demoiselle gènoise, Maria Luisa Orengo. De ce mariage naquitent trois enfants: Maria Teresa en 1953, Gio– vanna en 1956 et Elisabetta en 1963: aujourd'hui elles sont épouses et mères heureuses. La joie de ce foyer fut brusquement boulever– sée un dimanche du mais de décembre 1981, lorsque, sur la porte de l' église de Saint-Ours - où elle se rendait pour la Messe -, Mme Lucat-Orengo tomba foudroyée par un infarctus. Dès lors la vie d'Anselme dut nécessairement changer. Si auparavant les soins du ménage étaient prérogative de sa femme, à présent c'est lui qui, len– tement - et bien sur aidé par ses fìlles - en assume la responsabili– té, avec un savoir faire et un sens pratique tout à fait étonnants. Nul n'ignare que l'amour d'un père est sans frontières; et parfois les croix soudainement reçues déclanchent de nouvelles ressources d'amitié, de travail, de tendresse, d'esprit de service que personne n'aurait jamais pu soupçonner. Heureux mystère du cceur humain, camme le dit si bien Pascal : « Le cceur a cles raisons que la raison Ignare ». Retraité en 1978, il ne quitta pas pour autant ses nombreux ser– vices, dans les multiples domaines humains, sociaux, littéraires et religieux. Ce qui frappe chez lui c'est sa personnalité polyédrique qui ne s'arrète point à sa carrière administrative, mais il plane sur les grands sujets de l'art, de la culture, de la théologie, du journa– lisme, de la science sans négliger toutefois ces groupements sur le plan amicai qui frisaient le folklore, camme les «Grisonniers» de Saint-Ours. Il suffìt de regarder les nombreux engagements auxquels il s'était soumis : dans le Courrier de la Vallée d'Aoste - dont il était corres– pondant- il savait aborder les questions les plus disparates, se ména– geant toujours avec une surprenante propriété de langage, qui le ren– dait compréhensible à tout niveau de lecteurs. Dans le Réveil social il collaborait fréquemment pour porter son opinion avisée sur les diffé– rents problèmes syndicaux et pour témoigner sa sensibilité humaine à la classe ouvrière. Vice-Président de la Société Valdotaine de Pré– histoire et Archéologie, il contribua notamment à en faire connaìtre les buts, les projets et le travail que l'activité scientifìque réclamait. En lisant ses articles concernant ces questions, on comprenait tout de

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