- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2003

Nécrologies 533 pour l'Eucharistie. Quand il lui arrivait de participer à une célébra– tion communautaire, s'il avait déjà célébré la messe, il ne communiait pas. Un jour je m'avisais de l'inviterà communier. Il eut pour toute réponse ungeste de la main et ces mots: Oh l'Eucharistie avec un ton qui cachait son émerveillement et son respect pour un si grand sacre– ment. A vrai dire, il nous paraissait «vieillot » à nous les jeunes cles années 50, constamment plongé qu'il était dans le passé. Et pourtant il démontra avec une certaine malice qu'il n'était pas insensible aux . . . vrates tnnovanons : A la Paroisse de Bovernier il avait fait placer l'autel face au peuple. Il écrivit à Mgr Nestor Adam pour l'inviter à venir consacrer le nouvel autel et pour prévenir toute surprise: « je vous avise que l'autel est placé de telle manière que le prètre ne tourne pas le dos aux fidèles ». A Bourg Saint-Pierre, pour se conformer aux nouvelles rubriques, il supprime le catafalque aux messes cles défunts dès le 5 janvier 1970 ce qui provoque un tollé général. Il écrit dans la chronique paroissiale: « Deux parents du défunt viennent me voir à la sacris– tie et m'injurient copieusement, me sommant de quitter la parois– se sans quoi ils s'en chargeront. Je ne peut leur faire entendre rai– son , ils me quittent furieux, eux, pas moi ». Un homme de foi Pour terminer l'hommage au chanoine Lucien Quaglia, il est bon de nous rémémorer qu'il fut avant tout un homme de Dieu. Nous prenons camme témoin de cette affirmation la prière qu'il a compo– sée pour ses 50 ans de sacerdoce en 1981: Notre Père qui es aux cieux, merci de m'avoir agrégé au nombre de tes pretres, le samedi saint, 4 avril1931, dans la basilique de Saint-]ean du Latran, d'avoir pu exercer l'affi– ce de pretre au Grand-Saint-Bernard, à Lens, au Simplon, à Aoste, à Ravoire, à Bovernier et à Bourg-Saint-Pierre, toujours en étroite liaison, dans ce périple des Alpes, avec l'église des SS Nicolas et Bernard planté en leur milieu. Merci pour le bien que j'ai fait, pardon pour celui que j'ai