de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie
150 Louis Terreaux ques-uns. Les études de Pierre Tochon sur l'agriculture sont multi– disciplinaires. Pierre-Victor Barbier, qui était directeur des douanes, exposa, entre autres, comment les comtes et les ducs s'étaient préoc– cupés, dès les temps anciens, des moyens les plus propres à sauvegar– der les intérets industriels. La série des grands travaux continua. Au XXème siècle, on ne peut passer sous silence l' reuvre de l'abbé Bernard, élu membre titulaire en 1953 et dont la mort seule interrompit l'activité. Jacques Lovie fu t le digne continuateur d'anciens prestigieux, avec Paul Guichonnet, et André Palluel. Les travaux d'archéologie se poursuivirent pendant tout le XJXème siècle. I.:Académie eut en 1874, pour un temps, la direction du futur musée Savoisien qui devint tel en 1913. Les concours de poésie don– nèrent lieu jusqu'au milieu du xxème siècle à des comptes rendus qui témoignent d'un gout classique dans l'écriture. Les Académiciens avaient reçu à l'école un enseignement humaniste de qualité qui trans– parait dans la clarté de l' exposé et la justesse de l'expression. Une rhé– torique authentique sans boursouflure et sans la moindre entorse à la correction grammaticale. O n écrivait bien. C' était la moindre des cho– ses. En 1820, Georges-Marie Raymond avait souhaité qu'on y veillat. On est devenu moins exigeant, ou moins bien formé. Des écrivains savoyards peu connus ou ignorés des manuels de lit– térature française, ont fait l'objet de travaux plutòt récents. O n a parlé de François de Sales ou des Maistre au XJXème siècle, mais peu et assez mal pour le premier. La critique française a masqué aux yeux des Savoyards ce qu'il y a de baroque dans l'reuvre du prélat. Le baroque, c'est l'Italie ou l'Espagne. O n aurait horrifìé les Académiciens si on leur avait dit que François écrivait ou parlait en patois. En tout cas, ils ont pu redécouvrir récemment Guillaume Fichet, Marc-Claude de Buttet, Vaugelas, Saint-Réal, Mgr Bailly, le Cardinal Gerdil, Rousseau, Ducis, Xavier de Maistre, valdòtain d'adoption, de Juge, Veyrat, Adrienne Mon– nier, célèbre pour sa librairie du 7 rue de l'Odéon, à Paris, entre les deux guerres, et qui, savoyarde par sa mère, passait ses étés aux Déserts près de Chambéry. Elle fìt traduire et éditer Ulysse de Joyce en 1929. D'autre part, le programme scientifìque se poursuivit jusqu'au pre– mier quart du )(Xème siècle. Je ne saurais entrer dans les détails. Men– tionnons seulement les grandes études de Jean-Baptiste Bailly sur les
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