de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie
178 Lucienne Guillerme faire et le programme était vaste ; le secrétaire constatait que " les monuments anciens ne sont pas encore tout à fait enfouis, nos archi– ves sont encore riches, malgré d'immenses pertes, grand nombre de traditions sont encore vivantes, la mémoire cles hommes qui ont illus– tré cette contrée n'est pas encore effacée ". Il s'agissait bien d'étudier le patrimoine de la Tarentaise, sous tou– tes ses formes, pour mieux le transmettre. Les fondateurs n'avaient nullement l'intention de se constituer en comité de savants; leur prétention se bornait à former une réunion de travailleurs dévoués et infatigables. Le travail de l'Académie de la Val d'Isère fut apprécié et la nouvelle société fìt bientòt partie cles sociétés savantes de Savoie. Une première livraison cles Mémoires était disponible en 1866 et l'on pouvait se réjouir de voir l'enrichissement du musée et de la biblio– thèque. Si la première pensée cles fondateurs avait été de faire mieux connai– tre le pays, la deuxième pensée était " la réunion en un musée de tous les objets capables d'intéresser une sage curiosité, et principalement de ceux qui constituent la richesse naturelle, archéologique ou artistique de nos montagnes et de nos vallées ". Quant à la bibliothèque, c'est un peu plus tard que l'Académie semble avoir pris conscience de la piace qu'elle pouvait avoir dans le patrimoine de Tarentaise: en 1893, il fut décidé de constituer une bibliothèque spéciale pour les ouvrages, bro– chures, opuscules publiés par des tarins ou s'intéressant à cles person– nages de Tarentaise ou à la Tarentaise. La nouvelle société fut appelée Académie de la Val d1sère ; le nom d'académie avait l'avantage d'ètre court et simple; la Val d'Isère, sous cette forme ancienne était un nom historique, celui d'un fìef qui s'éten– dait depuis les sources de l'Isère jusqu'au-delà de Séez et dont les sei– gneurs possédaient d'autres fìefs le long de l'Isère ; cette dénomination convenait à une société s'intéressant aux territoires de l'ancienne métro– pole de Tarentaise. Enfìn, si l'académie s'est donné pour devise : "Deus et Patrià', c'est que plus de la moitié cles membres étaient cles ecclésiastiques, tous prèts " à mettre au service de la patrie leur plume, leur bourse et leur creur ". Le clergé tarin était alors nombreux et disponible pour entreprendre l'étude du patrimoine. Les membres de l'Académie ont su obtenir le
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