de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie

· L'Académie de la Val d1sère 179 patronage d'hommes influents qui ont encouragé leurs travaux: ; les présidents d'honneur étaient: le cardinal Billiet, archeveque de Cham– béry, Mgr Turinaz, éveque du diocèse, le comte Greyfìé de Bellecombe, président de Chambre à la Cour impériale de Chambéry, l'avoca t Pal– luel, député de la Savoie. Dès le début de son existence, l'Académie de la Val d'Isère a eu cles activités exemplaires dans le domaine de la sauvegarde du patrimoine et de la recherche historique; c'est ce que constatait l'abbé Hudry, quand il rédigea sa contribution à l' Histoire en Savoie, en 1991, sur le thème cles histoires et historiens de la Savoie. I..:Académie de la Val d'Isère a sauvé un élément remarquable du patrimoine de la Tarentaise, la basilique Saint-Martin d'Aime. En 1865, ce monument était délabré; la crypte servait. de cave à fromage, un cerisier poussait dans la nef. En 1874, on annonçait lors d'une réu– nion que " l'ancienne église de Saint Martin doit etre vendue par suite cles partages qui se traitent entre ses propriétaires. Pour éviter la des– truction d'un monument si ancien et si précieux: à cause de ses anti– ques peintures, il serait urgent d'en obtenir le classement parmi les monuments historiques ". En novembre 1874, l'architecte Borrel entre– tenait l'Académie cles démarches faites pour obtenir le classement de l'église ; il fut prié de poursuivre les démarches pour acheter cette église. En 1875, les 4/6C de l'église avaient pu etre acquis; il fallut entrepren– dre une action judiciaire pour acheter les 2/6e restants; pour payer, on avait émis 50 obligations de cent francs ; le Ministère cles Beaux: Arts avait versé 2500 francs et demandé à l'Académie de" réunir dans cette église les inscriptions et autres fragments antiques disséminés dans la ville d'Aime ". Sous la direction de l'architecte Borrel , les réparations les plus urgentes furent entreprises avec la reconstruction de la toiture de la nef et cles tours ; les fouilles fìrent découvrir les soubassements de deux: édifìces antérieurs à la basilique romane, l'un romain et l'au– tre mérovingien. Ces travaux: signalèrent le monument à l'attention cles archéologues et cles spécialistes de l'art roman. En 1884, l'Académie ne pouvait plus supporter les dépenses; l'Etat accepta de lui acheter la basilique. Ainsi, l'Académie de la Val d'Isère " a sauvegardé, pour la postérité, l'un cles meilleurs monuments du premier age roman )) . Quand l'administration cles Beaux: Arts entreprit la création d'un

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