de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie

182 Lucienne Guillerme opinions sont peu fondées. En 1953, l'abbé Hudry fur chargé par le Ministère cles Beaux-Arts de la surveillance cles fouilles archéologiques en Tarentaise; pendant cles années, Michel Jaulmes, président de l'Aca– démie a scruté le dépotoir de Darantasia et publié dans le 14ème tome cles Mémoires et Documents, en 1976, le rapport sur ces Fouilles d'un dépotoir gallo-romain à Moutiers. Dès 1950, la direction cles Musées de France encourageait l'amé– nagement du musée de l'Académie en insistant sur l'intérèt présenté par les petits musées pour la culture locale et le tourisme ; " ils permet– tent de mieux connaitre en peu de temps l'essentiel d'une région et de mettre en relief ses caractères et originalités authentiques ". En 1974, Michel Jaulmes invitait la population à s'intéresser à ce petit musée qui venait d'ètre réaménagé: il expliquait qu'il avait été commencé à une époque où l'on savait encore que les souvenirs du passé local, " camme cles souvenirs de famille ne se cèdent pas aux antiquaires " et où beau– coup de gens " se sont honorés en les offrant aux générations futu– res ". Il disait aussi que " c'est grace à eux que ce petit musée d'histoire présente, bien que modeste, un intérèt particulier car ainsi, chez eux, ces témoins du passé sont ceux de notre passé. Ailleurs, ils ne seraient que cles épaves ". C'est en collaboration avec l'abbé Hudry, que Michel Jaulmes sau– vegarda un patrimoine toujours apprécié en reproduisant les photo– graphies anciennes de Moutiers et de ses environs. Les églises baroques sont un patrimoine aujourd'hui très prisé en Tarentaise . Quand Marie-Agnès Robbe étudia les retables cles églises, elle consulta l'Académie de la Val d'Isère; son ouvrage Les retables de bois sculpté en Tarentaise démontrait, dès 1939, l'intérèt de l'art baroque en Tarentaise ; Marie-Agnès Robbe fut la première femme admise camme membre àl'Académie de la Val d'Isère. Dès 1954, l'abbé Hudry publiait un livret pour présenter le sanctuaire de Notre-Dame-de-la-Vie à Saint– Martin-de-Belleville; à l'Académie de la Val d'Isère l'art baroque alpin était à l'honneur; on suivait les travaux de l'abbé Plassiard, qui mon– tra l'importance de l'émigration cles sculpteurs venus de la Val Sesia; l'abbé Chavoutier donna de nombreuses communications: il fìt beau– coup pour intéresser le public aux églises baroques que l'abbé Hudry décrivait et faisait visiter avec enthousiasme. La sauvegarde du patri-

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