de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie
L'Académie de la Val d'Isère 183 moine tenant aussi à l'intéret que lui porte la population locale, an peut dire que l'Académie de la Val d'lsère a contribué à faire apprécier l'art baroque localement ; l'action de Marius Hudry, fut reconnue et quand un immense effort de restauration fut entrepris avant les jeux olympi– ques d'Albertville, la Fondatiop pour l'action culturelle internationale en montagne (la Facim) lui confìa la rédaction du volume sur la Taren– taise dans la collection Sur !es Chemins du Baroque. I..:abbé Hudry a été durant près de 50 ans le secrétaire perpétuel de l' Académie de la Val d'lsère ; ayant la charge d' organiser les séances mensuelles, il était amené à faire des communications, qui ont consti– tué les matériaux de ses ouvrages sur la Tarentaise. San action débor– dait la Tarentaise et Marius Hudry a marqué l'histoire culturelle de la Savoie. Tout en étant pleinement savoyard et français, il avait une identité tarine dont il avertissait ses lecteurs ; ainsi, en 1978, il écrivait : " camme un graveur amoureux de san art, nous avons buriné avec les outils de l'affection le visage de notre petite patrie à laquelle nous som– mes attachés par des siècles d'enracinement familial. Et n otre désir est de vous faire aimer la Tarentaise ",et en 1989, il annonçait qu'il avait l'ambition" de présenter la Tarentaise dans san identité authentique ". Ses prédécesseurs aimaient aussi la Tarentaise et voulaient la faire connaìtre ; par leurs travaux historiques, ils révélaient san identité. Dès sa première année de travail, l'Académie de la Val d'Isère s'était intéressée aux patois ; le langage étant " l'expression des moeurs et du caractère des peuples ... cela est vrai surtout des idiomes particuliers qui varient ... de village à village ... ", il convenait de " faire des patois une étude de simple observation, de constatation, sans les remanier, ... , leur laisser cette indépendance sans laquelle ils ne fournissent plus o • '' aucune 1nstrucnon . Un siècle plus tard, l'abbé Hudry se préoccupait encore de faire mieux connaìtre les patois savoyards ; il participa à l'élaboration de la graphie de Conflans. Aujourd'hui, nous pouvons constater que de nombreux groupes de patoisants ont rédigé le lexique du patois de leur village. Pour comprendre la Tarentaise, disait Marius Hudry, il faut savoir qu'elle " garde sa spécifìcité, qui plonge dans plus de deux millénaires d'une certaine autonomie ". Les membres de l'Académie de la Val
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