de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie
210 Louis Terreaux Cet intéret populaire pour le patrimoine ressort à l'évidence de l'ex– posé fait par M. François Wiblé, au nom de la Société d'histoire du Valais. M. Wiblé se situe dans le cadre du patrimoine archéologique et architectural du Valais. Les premiers travaux qui le concernent remontent à 1870. I.:Etat promulgue une loi en 1906. En 1917 est créée un poste d'archéologue cantonal et en 1926 d'architecte canto– nal. Là, camme à Lausanne, l'Etat prend en main la défense du patri– moine. Parallèlement à cette intervention des pouvoirs publics, se met– tent en place des sociétés nombreuses qui, sans obtenir un pouvoir d'opposition, sont un moyen d'informer les citoyens. On a compté jusqu'à 17 000 membres intéressés parla protection des batiments. Moyen de pression efficace qui montre le meme intéret des popula– tions pour leur patrimoine, que chez les Vaudois voisins. En Savoie, la question du patrimoine et de l'identité se pose de façon particulière, en raison de l'Annexion de 1860. Cependant, Mme Lucienne Guillerme et M. Joseph Ticon, dans la ligne suisse, insisteront davantage sur le ròle des Académies de la Val d'Isère et de la Chablaisienne dans la conservation du patrimoine que sur la question de l'identité savoyarde. Il est vrai que le patrimoine en est un élément essentiel. Mme Guillerme passe en revue cent quarante ans d' existence de l'Académie de la Val d'Isère fondée en 1865 par un groupe d'ecclésias– tiques. Cette origine religieuse, camme dans le cas de l'Académie Saint– Anselme, a marqué toute la vie de l'Institution. Il est signifìcatif que celle-ci ait, au départ, sauvé la Basilique Saint-Martin d'Aime. Le Musée qu' elle a créé, les documents qu' elle a rassemblés, les travaux écrits qu'elle a réafisés sur la culture du diocèse montrent que celui-ci a donné san cadre à l'identité carine, sans oublier le patois pour lequel Marius Hudry, secrétaire perpétuel de 1946 à 1994 a si vaillamment milité... Marius Hudry, qui s'était identifìé à l'Institution et qui a contribué de toutes ses forces à défìnir la singularité d'un pays que les brassages de population et l'appat de l'or blanc dégradaient profondément ! Dans cette ligne, l'Académie, malgré des changements dans les mentalités, travaille désormais à fournir des arguments à ceux qui veu– lent diffuser une image authentique du pays, camme le fait de longue date l'abbé Chavoutier, qui s'est depuis très longtemps dépensé dans ce sens.
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