de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie
Conclusions et remerciements 211 I:Académie du Chablais créée en décembre 1886 par le Comte Amédée de Foras est présentée par Joseph Ticon qui insiste sur l'ac– tion que mène, depuis l'origine, la Société, afìn de sauver le patrimoine matériel de la province. La protection de l'Eglise Saint-Hippolyte de Thonon fut meme une des raisons qui poussa Foras à fonder l'Acadé– mie. C'est toute une série d'édifices qui doivent à la vigilance de la Société d'avoir été sauvés d'une destruction aveugle dont les édiles memes se rendaient complices. Participation à la création d'un Musée du Chablais, collectes d'ar– chives, telle est une part de l'activité des Académiciens qui s'efforcent d'etre des interlocuteurs attentifs pour ceux qui ont encore le souci de préserver les témoignages écrits du passé. Bien implantée dans le pays, la Chablaisienne dispose d'antennes dans chaque vallée pour servir de relais et intervenir en faveur de la sauvegarde du patrimoine. M. Ticon s'insurge, pour finir, contre certains" professionnels de la communication " qui récupèrent le patrimoine camme un " objet commerciai " et derrière le paravent d'un langage stéréotypé et vide colportent des " erreurs grossières ". Ce n'est pas la véritable culture. Et d~ encourager nos Sociétés à maintenir leur spécificité, tout en se montrant réceptives aux moyens modernes de communication. C'est à une approche différente et dans une perspective identitaire peut-etre plus marquée, que nous invitent les deux dernières commu– nications. M. Palluel expose la vision historique des Sociétés savantes entre France et "petite patrie" à partir de 1848. On en peut dresser ce tableau significatif : · Pour Dessaix, le fondateur de la Société savoisienne d'Histoire et d'Ar– chéologie, la Savoie doit prendre conscience d'etre une nation avec une élite et un patrimoine particuliers. 1860-1890: on se veut soumis à la France, mais soucieux de sau– vegarder l' originalité locale. La Savoie se doit de continuer. Les histo– riens s'intéressent surtout à la période du X:Vème au XVIIIème siècle. 1890-1920 : on s'intéresse à la Révolution et à l'Empire et quel– ques Français à la Savoie : les archivistes Pérouse et Bruchet. Dès 1920 on découvre le XJXème siècle, la Savoie sarde, le folklore, l'histoire rurale, les musées régionaux. Commémoration de 1860 : la Savoie devait erre française, selon l'Ecole Universitaire française (Lovie, Guichonnet, Jean Nicolas).
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=