de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie

22 Teresa Charles nes du savoir (historique -littéraire, scientifique, ethnographique) en s'ajoutant aux initiatives réalisées par l'Administration publique. L'Académie Saint-Anselme occupe une place de toute évidence dans le milieu de ces Associations grace à sa longue histoire, commen– cée lorsque la Vallée d' Aoste, réduite à etre un simple arrondissement de la province de Turin, ne pouvait plus posséder des institutions à elle-meme, et poursuivie dans cles périodes pendant lesquelles, à plu– sieurs reprises, la survivance de l'identité de la communauté valdòtaine a été mise en sérieux danger par les situations politiques. Il se produisait le double risque de constater que le patrimoine cles biens culturels et cles connaissances accrues par les générations qui se sont succédées pendant les siècles ne pouvait plus etre relié au peuple qui les avait exprimées et aussi la possibilité de voir disparaìtre pour toujours de notre territoire cles objets artistiques et des pièces archéo– logiques. Cependant, le phénomène aurait certainement pu erre plus dévas– tant si à un certain moment on n'avait pas offert aux Valdotains un point de repère important pour recueillir et valoriser sur place ces objets précieux. Pièces de mannaie, meubles, ceuvres d'art, tableaux, sculptures, pierres de voùte, armes et sceaux, objets d'usage courant et témoigna– ges archéologiques provenant en très grande partie de notre région constituent le Musée académique : un ensemble apparemment hété– rogène qui, cependant, représente la volonté de valoriser les expres– sions les plus différentes de la culture locale- meme les plus simples– pour le fait meme qu'elles appartiennent au patrimoine d'un peuple dont l'identité est très marquée et originale. Il faut encore rappeler cette floraison exceptionnelle des études his– toriques et scientifiques qui a succédé à la fondation de l'Académie Saint-Anselme et de la Société de la Flore fondée trois années après la précédente, en 1858. La richesse et la variété de la bibliographie val– dotaine, qui actuellement contient plus de 9000 titres, doivent etre reconduites en grande partie aux activités de ces deux institutions qui, dans le passé, ont soutenu et valorisé la formation et la recherche des écrivains valdotains. Il serait d'autre part réductif de penser que l'Académie et la Société de la Flore se sont limitées à la promotion d'une image édifiante du

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