de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie

236 Appendice valdotains un cas isolé parsa typologie et sa technique décorative, rap– pelant plutot, dans les formes nerveuses et dramatiques du Christ, cles exemplaires en bois de l'art gothique avancé. Aire de passages fréquents et carrefour de routes de liaison entre le nord et le sud de l'Europe, la Vallée d'Aoste, à partir déjà cles premiers siècles après l'an Mil, représente un terrain fertile pour assimiler et éla– borer cles tendances et cles langages en continuelle modernisation. Jusqu'à la fin au moins de la deuxième moitié du XVI< siècle, quand le déplacement cles passages internationawe va reléguer notre région dans une position secondaire, la circulation cles artistes et cles reuvres carac– térise le milieu culture! valdotain avec cles résultats de haut niveau. En ce sens, quelques estimables fragments d'éléments architecto– niques et de peintures témoignent cles sommets atteints parla produc– tion artistique valdotaine du xve siècle. Trois chapiteaux survécus à la destruction de l'ensemble conventuel de Saint-François d'Aoste ont été placés parla critique à la troisième Oli quatrième décennie du )(V< siècle. Ils avaient été sauvés par cles citoyens et réemployés dans une cave de la ville, passée ensuite à la famille Fusinaz, à laquelle le cha– noine Noussan les acheta en 1926, en les reconnaissant comme cles débris de l'ancien couvent. O n peut encore rapporter à l'ensemble franciscain, deux fragments de peintures murales représentant cles tetes de saints, que Bruno Orlan– doni, les identifiant comme saint Jérome dans le désert et saint Pierre libéré, a mis en rapport avec les décorations du cloìtre. Les peintures, reuvres du dernier quart du XV< siècle, rappellent dans le style le lan– gage et la production du maìtre Antoine de Lohny, documenté en Val– lée d'Aoste par une chasuble brodée, réalisée d'après un de ses dessins et actuellement conservée à la cathédrale d'Aoste, et par un grand polyptique pour la Collégiale de Saint-Ours, tous les deux étudiés par Elena Rossetti Brezzi. Le relief avec sainte Catherine d'Alexandrie atteste l'activité du magisterymaginum Stefano Mossettaz et de son atelier. I.:reuvre, selon les indications de Noussan qui en fut le donateur, provenait de la cha– pelle du chàteau d'Introd et faisait partie d'un groupe lithique à plu– sieurs figures, détruit lors d'un incendie en 1854. La sculpture, qui révèle une qualité estimable, est mentionnée parla critique en rapport avec deux autres reuvres de la maturité de sa production: le relief avec

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