de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie

LIONELLO SOZZI RELATIONS CULTURELLES FRANCO-PIEMONTAISES: LE PATRIMOINE DE eACADEMIE DES SCIENCES DE TURIN eAcadémie des Sciences de Turin, née en 1783, avait été précédée, dans la capitale du Royaume de Sardaigne, par d'autres associations de savants, !'"Accademia scientificà' créée en 1748 par le physicien Fran– cesco Antonio Garro, la "Società privata torinese", fondée en 1757 par le conte Angelo Saluzzo di Monesiglio, le mathématicien Louis Lagrange et le médecin Gianfrancesco Cigna, !'"Accademia Sanpao– linà', née en 1776 et accueillant dans son sein des hommes de lettres éminents comnie Vittorio Alfieri, Carlo Denina et Francesco Galeani Napione, la société des "Filopatridi", fondée en 1782 par Prospero Balbo (qui sera président de l'Académie des Sciences en 1815) et Felice di San Martino. Il faut également ajouter aux cénacles déjà mention– nés cette "corte letterarià' réunie autour du due de Savoie (le futur Victor-Arnédée III) qui comptait des personnages comme le marquis Solaro di Breglio, qui avait été ambassadeur à Vienne (dans la demeure de son père, à Turin, avait, en 1729, séjourné Jean-Jacques Rousseau) et le marquis Wilcardel de Fleury, qui avait vécu longuement à Paris et qui à Londres avait connu Newton, Pope, Locke. Ces associations ont fait l'objet, au siècle dernier, des recherches d'un historien de grand mérite comme Carlo Calcaterra, mais ses livres, Giuseppe Ricuperati l'a bien montré, ont le défaut de tout vouloir ramener à une idée nationaliste de la culture, à l'idée, notamment, selon laquelle l'activité intellectuelle des savants faisant partie des asso-