de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie

36 Lionello Sozzi qu'une existence précaire". Deux lettres sont envoyée à Bernardino Dro– vetri, l'égyptologue bien connu, par Volney, l'aureur des célèbres Rui– nes. Surtout la seconde, du 16 novembre 1819, me parait intéressante, du 16 novembre 1819: Volney y expose son idée d'une application de l'alphabet européen aux langues asiatiques, contre, dir-il, "le système d' écriture arabe et islamique", tout en sachant qu'à toute innovation s'opposera "le prisme Théologique". Volney parla aussi de ses Ruines, dont il annonce l'envoi de la troisième édition, "améliorée surtout pour les notes" et donc préférable aux précédentes, et de son Catéchisme de la loi nature/le, "ce petit livre - assure-t-il - acquiert de jour en jour plus de partisans, et des plus habiles". J' ai également pris connaissance avec intérèt de la lettre qu' envoya en 1833 François Zénon Collombet à l'abbé Costanzo Gazzera, érudit, archélogue, "bibliothécaire de la ville de Turin" comme Collombet le définit: l'écrivain lyonnais, peu étudié jusqu'ici et toutefois d'un indiscurable intérèt, remercie Gazzera des renseignements qu'illui a fournis et lui annonce sa traduction d'au– teurs latins du cinquième siècle (Salvien, Sidoine Apollinaire): la lettre fait erntrevoir un échange érudit riche et suivi. Je passe rapidement sur des présences de grand relief mais déjà connues par les specialistes, ou en quelque sorte "officielles". Je fais allusion par exemple au double des nombreux messages envoyés d'Egypte par Bernardino Drovetti au cours des années 1823-24 à René de Chateaubriand, alors ministre des Mfaires Étrangères, ou aux six letrres de Sismondi à Federico Sclopis, éminent juriste et homme poli– tique, qui sera président de l'Académie pendant quinze ans, de 1864 à 1879, ou aux deux lettres de Balzac adressées au mème correspon– dant en 1836. Les lettres de Drovetti à Chateaubriand sont des letrres officielles: le ministre est mis au courant des événements auxquels Dro– vetri se trouve à assister et qu'il relate en urilisant un langage qui est pour nous, quelquefois, d'une savoureuse actualité, comme dans le début de cetre lettre, du 10 avril1824: "Un Maghrébin [mais Drovetri écrit "Maugrabin"] fanatique, se disant l'envoyé de Dieu et de son Pro– phète, pour metrre un terme aux vexations sous lesquelles gémit son peuple d'Égypte, et pour punir Mehemet Ali des innovations qu'il introduit dans ses États contre l'esprit et les dogmes de l'Islamisme, est parvenu à soulever les habitants des provinces d'Esnek, Merment ... ". Quant aux letrres de Sismondi, elles se trouvent dans l'Epistolario de

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