de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie
Monseigneur Bailly et l'administration du Duché d'Aoste 139 des Commis de la part d'autres pouvoirs étatiques, ce qui constitue selon l'éveque, une preuve morale et, quoy qu'elle ne soit pas phisique ny aussi evi– dente, elle ne laisse pas pourtant d'estre aussi seure, pour c'est qu' il se trouve dans les archives des etats, de l'ancienneté et de l' universelle considération du Conseil en dehors des domaines savoyards. Grace aux documents d'archives, mention– nés dans l'introduction du Mémoire, 17 l'éveque démontre que nos souverains ont toujours reconnu et approuvé le conseil des com– mis et jamais on n'en a veu l'établissement, ils ont fait l'honneur de lui escrire ces souverains, meme de très anciens, tout de meme qu'ils acoutument d'escrire aux Etats Généraux et aux supremes compa– gnies de leur estat leur donnant les tiltres de très chers bien aimés et féaux conseillers et rappelle que les princes estrangers, les gouverneurs de Milan, du Lyonnais et du Dauphiné les [Commis] ont traittés d'amis par leurs lettres et leurs deputtés d'ambassadeurs. 18 Les succès diplomatiques du XVIe siècle sont cités comme preuve de l'autorité reconnue du Conseil, mais ils fournissent aussi indirecte– ment un terme post quem de sa naissance, le règne du due Charles II le Bon, qui honoroit de cette qualité [d'amis] les commis, qualifiés à l'époque comme considérés et meme distingués. Cette référence au père d'Emmanuel-Philibert, due de Savoie (au moins nominalement) de 1504 à 1553, constitue le nreud probléma– tique de ce document. Bailly affirme d'abord qu'il est impossible d'in– dividuer la date de création du Conseil, faisant remonter son institu- 17 Voir les documenrs en appendice. 18 BRT, Ms. Storia Patria 542, p. 132 et suiv.
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