de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie

140 Alessandro Celi tion à cles temps immémoriaux; par la suite, il cite camme premier témoignage certain de son existence un souverain mort depuis un siè– cle seulement. La référence est correcte puisque, offìciellement, le Conseil est né le 7 mars 1536, sous le règne de ce due malchanceux, mais l'éveque évite soigneusement de mentionner cette date. On a l'im– pression qu'il s'agir d'un oubli volontaire, une stratégie que Mgr Bailly adop te aussi en d'autres occasions. 19 En fait, l'éveque connaissait sans doute les événements qui avaient entra!né l'institution du Conseil, d'au– tant plus qu'il affìrme dans l'introduction de son Mémoire avoir vu il y a quelque tems .. .les registres dans la sale du conseil en compa– gnie des messieurs les clavaires qui me les exhibirent et ou je gagnay le mechant rume qui me tient encore et ensuite que n'ayant pas veu allors les cayers du tems de feu secretaire Brunod, qui contre toutte justice les tenoit serrés chez luy,2° et n'avoit jamais voulu me les produire pour les signer, j' eus besoin de les voir et de les examiner pour rendre ma consultation compiette, messieurs les clavaires me les apporterent, je les vis en leur présence, et en fìs extraire par mon secretaire tout ce que je crus m'erre necessaire pour fortifìer mes raisonnements et mes remarques. 19 Le 23 aout 1661, Bailly convoque une séance extraordinaire du Conseil, pour déli– bérer au sujet de la publicarion d'une ordonnance ducale sur le port d'armes. Certe déli– bération avait été explicitement reportée la veille, au cours de la séance ordinaire du Conseil, contre l'avis de l'éveque. Le jour suivant, celui-ci informe le syndic de la Cité, Pierre Passerin, d'avoir reçu cles lettres de Turin, décidant avec ce dernier de convoquer une séance extraordinaire du Conseil à laquelle ne parriciperont que la moitié des com– mis présents le jour avant (manqueront en effet rous les représentants des pairs, qui s'étaient opposés à la publication de l'édit car celui-ci portait évidemment préjudice à leur pouvoir juridictionnel). 20 La pratique, courante à l'époque, de conserver les regisrres cles procès-verbaux au domicile privé des verbalisants était souvent une cause de conflit, ce qui est attesté par l'histoire du Conseil de la Cité et Bourg d'Aoste, présentée dans A. CELI, Il Comune. . . cit., p. 40n. Le fait que Bailly rappelle avoir aurrefois demandé de voir les procès-verbaux atteste son intéret continu pour les affaires du gouvernement valdòtain.

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