de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie
144 Alessandro Celi premièrement que le Conseil des Commis ne fut pas établi par l'as– semblée générale des Etats de l'année 1555, puisqu'il subsistoit deja une année auparavant. En second lieu que l'autorité du Conseil étoit déjà allors fort grande puisqu'il faisoit des ordonnances deffìnitives et sans appel, troisièmement que le Due s'adressoit a ce Conseil pour pouvoir au besoin de l'Estat conjoinctement avec le gouverneur et enfìn il ne se peut pas démontrer plus manifestement, primo que déjà allors il falloit que l'evesque, le bally et le secretaire signassent les arrets du Conseil devant qu'en sortir et enfìn que l'evesque signoit devant le Gouverneur, puisque cetre primauté et cet avantage y sont exprimés, comme il se voit dans l'origine!, et c'est sans doutte sur ce pied que feu SAR, instruitte de la négligeance du Conseil a ne pas observer ces sortes de signatures, en ordonna la continuation répon– dant au 3e artide du mémorial que le Conseilluy fìt presenter l'an– née 1657, par messieurs le marquis de Caselles et Decré procureur generals du Pais, leurs deputtés. Compre tenu de ce qu'il vient d'exposer, Bailly peut conclure en affirmant que on ne voit pas de ressources n'y d'excuse pour ceux qui ont imposé a Madame Royale, laquelle par sa bonté qui continue toujours a déclarer qu'elle ne veut rien innover dans le pais, les condamnera sans doutte et se fera un plaisir de voir et de connoistre a fond la probité et la sincerité du Conseil et celle des visiteurs des registres, qui sont dans les archives et qui en font les extraits qui sont necessaires pour l'instruction de cene princesse et, en cas que les autheurs des avis contraires fìssent douter de la vérité des copies qu'on envoye, on sup– plie très humblement Madame Royale d'envoyer quelque deputté pour les examiners, sur les originaux de la quelle je répons en mon propre et privé nom. 27 Monseigneur Bailly fait appel, dans sa conclusion, à tout son pres– tige et à l'influence qu'il peut encore exercer sur la souveraine, sans toutefois obtenir gain de cause. 27 BRT, Ms. Storia Patria 542, p. 135.
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