de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie

Monseigneur Bailly et l'administration du Duché d'Aoste 155 Les conseils de l'éveque ne semblent pas erre totalement désinté– ressés : il poursuit son mémoire en proposant que la correction des épreuves lui soit confiée, gratuitement si l'on l'en prie, parce que, d'un còté, le fait d'en charger d'autres commis comporterait des frais de remboursement trop importants et, de l'autre, parce que la correction des épreuves est un travail exigeant une grande attention dont tout le monde n'est pas en mesure de faire preuve. Bailly étaye cette dernière affirmation sur son expérience personnelle: quand mon offìcial va dehors et qui s'est chargé de la correction de notre breviaire, il faut qu'à son retour il refasse bien souvent et cor– rige les fautes que les chanoines deputés en sa piace ont laissé glisser dans l'irnpression. 55 Encore une fois, la vie ecclésiastique et la vie administrative s'en– trecroisent: comme dans ses autres mémoires, Bailly paraphrase les tex– tes religieux pour illustrer les solutions qu'il propose; dans ce cas, il metà la disposition des commis l'expérience qu'il a acquise dans son diocèse. Son élan rhétorique ne sert malheureusement à rien et son offre est rejetée. Après avoir établi de reporter toute décision, afin de pouvoir y réfléchir, le Conseil statue de publier le Coutumier en n'y apportant que le minimum de corrections indispensables, ne confiant pourtant pascette tàche à l'éveque qui, à partir de ce moment-là, réduira encore plus sa participation aux travaux de l'Assemblée. 56 Une conclusion provisoire La dernière "défaite" de l'éveque pourrait presque résumer la teneur de ses rapports avec les institutions publiques du Duché d'Aoste : le prélat, doué d'une indéniable sensibilité juridique, exploita tous les 55 A.H.R., Registres du Pays, XVIII, pp. 176 et suiv. 56 I.:absence du prélat s'explique probablement par ses conditions de samé, vu son grand age.

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