de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie

160 Alessandro Celi fioit qu'on requerroit à le seigneur vibaillif d'assembler ou d' accorder le Conseil, on n'auroit pas répété pour la seconde fois la mesme chose, qu' an luy en demandereit permissian. Cela serait superflu. En secand lieu, qu'il est dit dans ce decret que le canseil se tiendra avec l'interventian du seigneur vibaillif au autre pauvoir, ainsi et qu'an luy demandera permissian d'assembler le Canseil. Ce n'est pas donc a luy de l'assembler, puisque c'est à luy de permettre de l'assembler. Cer– tes ces extremis sant tout a fait cantraires et différents et ce serait la dernière absaurdité de demander permissian a une personne de faire ce qu'elle dait faire, mais un particulier luy demandera bien la permis– sian de faire ce qu'il ne peut faire sans san autarité. Par exemple ce seroit une extravagance de demander permissian au seigneur vibaillif qu'il intervint au canseil, puis qu'il y dait intervenir vi decreti mais an le dait prier d'y assister, de meme il serait absurde in vim decreti, que le premier cammis lui demandar permissian qu'il y tint et assemblar luy meme, c'est-à-dire le dit seigneur vibaillif, le dit canseil, mais il le doit prier de luy permettre de s'assembler et de le tenir. Il n'est rien de plus nature! ny de plus évident que cela et paurtant il faut dire, paur ne pas faire vialance au sens cles paroles, cui sensui verba debent inser– vire, non contra sensum verbis in l si unquam, il faut dire paur ne pas renverser ledit sens, au parler un langage barbare, canclure que le sau– verain a vaulu par san decret que le premier cammis qui représente taut le carps cles cammis quod est persona ficta paur rendre le Canseil légitime demandar la permissian d'assembler et de tenir le Canseil au seigneur viballif, et que le dit seigneur viballif y assistat. Et paur une canfirmatian invincibile de taut cecy, le seigneur vice– baillif ne fait qu' assister audit canseil camme l'hamme du prince, qui dait veiller affin que rien ne se fasse au prejudice du service du sauve– rain. Il implique dane que ce sait san affice d'assembler et de tenir un canseil au il ne dait faire d'autre figure que celle d'assistant et certes, si c'estait a luy d' assembler et de tenir le canseil, il aurait esté super– flu de mettre dans le décret qu'il interviendra et assistera nécessaire– ment audit canseil paur le rendre valide, puisqu'il ne sçaurait le tenir sans y etre présent. 3° Il est dit que le Conseil qui s'assemblera sans san assistance sera nul, dane il le peut assembler sans qu'ill'assemble, mais non pas sans qu'il y intervienne et qu'il en permette l'assemblée. Mais qui est ce qui

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