de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie

164 Alessandro Celi 4. 1679, octobre Monseigneur Bailly écrit au due età Madame Royale, sur le problème de la signature (BRT, Ms. Storia patria 542, pp. 132-138) Mémoires dressées par le révérendissime seigneur evesque d'Aoste Bally pour l' établissement du Conseil des Commis et du différent de la signarure des actes d'icelluy entre ledit evesque et ballif. Messieurs, j'ay veu la derniere lettre que MR vous a escritte. Elle contient trois articles: par le premier elle désire sçavoir l' établisement du Conseil et vous dit de le luy envoyer, croyant que peut ètre l' éclar– cissement de la signature s'y prouvera. Par le second artide elle déclare que monsieur le viballif doit signer les décrets et les arrèts du Conseil le premier et que pour le différent qui est entre luy et moy, touchant la signature et lequel des deux aura la plume sur l' autre, elle entend que monsieur le gouverneur décide la question, la première fois qu'il viendra en cette ville. Messieurs le baron de Vallaise et marquis de Caselles que vous avez prié d'instruire Madame Royale de l'établisse– ment du Conseil et du droit qu'a le premier commis de signer tour ce qui se resout dans le Conseil, vinrent me consulter camme ancien pre– mier commis et bien informé des titres et coutumes du pais et aussi du rang que j'y dois tenir, et desirerent que je leur donasse mes senti– ments par escrit, camme auroit fait un jurisconsulte a qui ils auroint présenté un factum raisonné avec les pièces nécessaires pour le soute– nir. Je consentis volontiers à leur demande et camme il y a quelque tems que j'avois veu les registres dans la sale du Conseil en compagnie des messieurs les clavaires, qui me les exhibirent, et ou je gagnay le mechant rume qui me tient encore, j'avois la mémoire si fra.lche de vos droits et des miens que je n'eus pas beaucoup de peine à remplir heu– resement le dessin de ces messieurs il est vray que n'ayant pas veu allors les cayers du tems de feu secrétaire Brunod, qui contre toutte justice les tenoit serrés chez luy, et n'avoit jamais voulu me les produire pour les signer, j'eus besoin de les voir et de les examiner pour rendre ma consultation compiette. Messieurs les clavaires me les apporterent, je les vis en leur présence, et en fis extraire par mon secrétaire tour ce que je crus m'ètre nécessaire pour fortifier mes raisonnements et mes remar-