de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie

Monseigneur Bail!y et l'administration du Duché d'Aoste 165 ques. J'y ai clone trouvé l'établissement du Conseil si vieux que l'en ayant demandé son age il me respondit que son extreme vieilliesse le l'an avoit fait oublier. J'y ai aussi veu le fù evesque Milliet d'heureuse mémoire signé devant le viballif de la Tour et aussi mon seing devant celluy dudit seigneur de la Tour; meme j'y ai signé devant monsieur le marquis de Bros et une sentence devant mons[ieur] le viballif moderne. J'ay de meme veu signés messieurs le baron de Fenis, le marquis de Caselles et feu mons[ieur] de Brissogne signés après le vibaillif; mesme les années 1666, 1669 et 1672 eux et moy n'avons pas seulement signé les décrets, nous avions encor signés les sentences, ce qui marque que nous sommes juges et par conséquant que nous avons plus d'autorité que ne croyent les ennemis du Conseil. Nous avons clone titre et pos– session et ainsy il semble que notre droit est incontestable; pour ce qui regarde le premier commis, d' après moi et en mon absence, Madame Royale a prononcé en sa faveur vous escrivant qu'elle entend que mon– sieur le viballif signe le premiers, après quoy il ne faur pas sçavoir beau– coup de logique pour tirer du principe de la souveraine cette consé– quence nécessaire et incontestable. Donc le premier commis d' après l'evesque doit signer après le viballif, ce qu'elle dit ensuite de moy mar-. que demonstrativement que je ne suis point compris dans ce second artide, puisqu'elle ajoure que monsieur le gouverneur à son arrivée icy verra mes droits et ceux du viballif et en jugera equitablement. Sur quoy il faut encor faire cette refletion que Madame Royale met en souf– france et suspend la signature de l'un et de l'autre parla soumettre au jugement de monsieur le gouverneur. Vous savez messieurs que j'ay obéi et vous avez eu la bonté de m'en donner acte, signé par le secre– taire du Conseil, et il ne se trouvera point que j'aye signé depuis par le respect que j'ay eu pour les volontés de Madame Royale. À present messieurs je vous demande un autre acte et attestation de mon obéis– sance. Vous m' obligérés aussi messieurs de me fai re donner un autre acte de protestation que j'ay faittes de nullité de tous les decrets que monsieur le viballif a signé hors du Conseil et sans moy quand j'ay assisté aux résolutions cles dits décrets. Enfìn messieurs, j'achève cette lettre par vous envoyer une copie de ma consultation, dont j'ay mandé l'originai à messieurs le baron de Vallaise et marquis de Caselle. Ils ont approuvé cet ouvrage et plusieurs de votre corps qui l'ont veu et examiné ont été de leur sentiment. Je

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