de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie

Monseigneur Bailly et l'administration du Duché d'Aoste 171 nommant de nouveau les commis en partie nés, camme l'evesque, le comte de Challand, le baron de Vallaise, le seigneur de Nus et les autres gentilhommes qui etoient actuellement commis, il en frxe le nombre à vingtcinq. Voilà déjà une preuve authentique de l' ancienne existance du Conseil des Commis, ce qui dément manifestement ceux qui par malice ou par ignorance ont soutenu que le Conseil des Commis devoit san origine à la ditte assemblée de l'année 1555. San pouvoir s'y trouve aussi établi par la confession du gouverneur mesme soit ballif qui est d'accorci avec l'evesque d'eslire de nouveaux commis pour le gouvernement et pour le bien du pais. Enfìn la main qu'a l'evesque sur tous les offìciers du prince y est clairement démontré par la preséance qui luy est donnée sur le gouverneur et mesme sur le marschal de Challand, tout grand ballif et cousin du prince qu'il estoit, an produit pour cela la copie authentique dudit Conseil Général. On produit une autre copie du Conseil privé soit du Conseil des Commis de l'année précédante 1554, par laquelle il se voit plus clair que le jour, premièrement que le Conseil des Commis ne fut pas éta– bli par l' assemblée générale des Etats de l' année 1555, puisqu'il sub– sistoit déjà une année auparavant. En second lieu que l'autorité du Conseil étoit déjà allors fort grande puisqu'il faisoit des ordonnances deffìnitives et sans appel, troisièmement que le due s'adressoit à ce Conseil pour pourvoir au besoin de l'Estat conjonctement avec le gou– verneur et enfìn il ne se peut pas démontrer plus manifestement, primo que déjà allors il falloit que l'evesque, le bally et le secretaire signassent les arrets du Conseil devant qu'en sortir et enfìn que l'evesque signoit devant le gouverneur puisque cette primauté et cet avantage y sont exprimés camme il se voit dans l'origine!, et c'est sans doutte sur ce pied que feu San Altesse Royale, instruitte de la négligeance du Conseil à ne pas observer ces sortes de signatures, en ordonna la continuation répondant au 3e artide du mémorial que le Conseilluy fìt presenter l'année 1657 par messieurs le marquis de Caselles et Decré procureur generai du Pais, leurs deputtés. Après cela, an ne voit pas de ressour– ces n'y d'excuse pour ceux qui ont imposé à Madame Royale, laquelle par sa bonté, qui continue toujours à déclarer qu'elle ne veut rien inno– ver dans le pais, les condamnera sans doutte et se fera un plaisir de voir et de connoistre à fond la probité et la sincérité du Conseil et celle des visiteurs des registres, qui sont dans les archives et qui en font les

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