de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie
172 Alessandro Celi extraits qui sont nécessaires pour l'instruction de cette princesse et en cas que les autheurs des avis contraires fissent douter de la vérité des copies, qu' on envoye, on supplie très humblement Madame Royale d'envoyer quelque deputté pour les examiners sur les originaux, de la quelle je répons en mon propre et privé nom. Signé D. Albert evesque d'Aoste. Il faut remarquer que M.R. demandant l'établissement du Conseil pour voir si on n'y trouveroit point quelque indice de la signature, dont est question celluy de l'année 1554 qu'on produit, décide la question car n'estant qu'une suitte des autres il marque pour l'ancienneté du Conseil et enfin que l'evesque déjà allors signoit devant le gouverneur et ainsy Madame Royale. Après une preuve si claire et si convaincante jugera sans doutte en faveur de l'évèque qui a signé en la personne de ses prédécesseurs et par luy mesme, depuis l'an 1554 jusques à l'année 1676 et n'a esté interrompu que par une injustice manifeste, mais ayant signé les mandats le premier, cela continue sa possession que si les eves– ques n'ont pas toujours signé depuis l'année 1554, il suffit qu'ils ayent signé au commencement et à la fin. Enfin, et ce qu'il faut bien remarquer, on ne trouve point dans les registres anciens et nouveaux tant du Conseil que de la maison de ville que les gouverneurs viballif soit autres officiers du prince ayent jamais connu independament du Conseil rien de tout ce qui concerne la police et les choses, dont on a parlé cy dessus, mais au contraire il se voit par tous les registres sans aucune interruption que le Conseil a pourveu à touttes choses en la présence de l'officier du prince, lequel camme a esté dit n'a dans le Conseil que le droit d'autoriser ce qui s'y fait. O n repète done, pour plus d'éclaircissement, que c'est au Conseil de faire marcher la milice, réparer les chemins, d'établir un grand voyer, de juger les contraventions du sel sur les procès et rapports faits par le sieur conservateur et ainsy du reste. Il est dane sans que ce seroit innover que de changer cet ordre et mesme de faire contre la volonté de Madame Royale, qui a la bonté de déclarer par touttes ses lettres qu' elle ne veut point de nouveauté, mais ce qui est de considérable c'est que les levées des milices et les autres frais se font aux dépens du pais et tout cela est d'un grand avan– tage pour la couronne. Suit
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