de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie
La musique sacrée à Aoste à l'époque de Mgr Bailly 185 seraient ni docteurs ni musiciens ou, pour le moins, qui ne conna1- traient pas le plain-chant. 21 Cette décision aurait été prise suite à la constatation des conditions de la ma!trise, qui, dans les premières décennies du xvne siècle, avait vécu des moments difficiles. Très touchée parla peste de 1630, épo– que où les clercs et leurs ma!tres étaient réduits à un très petit nom– bre, elle s'était réorganisée de façon approximative et s'était concen– trée sur le répertoire polyvocal: le nombre des partitions polyphoni– ques est fort représenté dans le fonds qui nous est parvenu, dont la mise à jour semble avoir été très rapide, au fur età mesure que les édi– tions venaient de para!tre en Italie et en Europe. Lattitude critique de l' éveque se manifeste aussi dans une lettre du 15 mai 1678 dans laquelle il déclare que «Molti preti (... ) non sanno la lingua, il canto fermo, qual si canta sempre in questa mia chiesa, et quod dignum est lacrimis, sono ignoranti, et tutta via n(ost)ri canonici sono curati attuali di questa Chiesa, et di molte altre».22 Cette phrase est donc le témoignage direct de l' état approximatif de la préparation musicale du clergé valdòtain (et non seulement musi– cale !) et en meme temps nous montre la volonté de changer cette situa– tion. En effet, on remarque très souvent, soit dans les manuscrits soit dans les partitions éditées, la tendance des ma!tres de musique à appor- 21 MGR J.-A. Due, HEA, p. 31 O; «Domini canonici (. . .) statuerunt, ordinaverunt et decreverunt, vacantibus canonicatibus, recipiendos nec admittendos esse canonicos nisi qui fuerint doctores aut musici aut saltem qui tantum addiscerint . . . >>, AC, vol. 64, carron 28, Minutaire des délibérations capitulaires reçues par le notaire jean-Jacques Chenevier secré– taire du Chapitre, 1672-1676, p. 53. 22 Suite de la lettre: «Perciò supplico umilmente l'Em. Vostra di rapresentar' a nostro Sigr quanto ardisco esponerli, et hic et nunc, procurare il canonicato vacante al detto Vives, nato in questa/ (/" 199v) Cità d'ottimi parenti, di gran pietà, et aspettatione. Et omnibus numeris absolutis, quod prtEcipuim est. Nullum habet aliud beneficium, ha un puoco di patrimonio, il quale potrà aiutarlo ad adempire il suo ufficio, sendo verissimo che la prrebenda da se stessa non può mantener un canonico quatro mesi l'anno, ne anche tanto.(... )», Archivi di Stato vaticani (A.S.V.), Segreteria di Stato, Vescovi, 64 1678. Let– tere di diversi Arciv;, Vescovi, Govern'; e Prelati", ff. 198v-199'. Le personnage en ques– tion est Guillaume Vivès, nommé chanoine par bulles pontifìcales, après la more du cha– noine Gallice (MGR].-A. Due, HEA, VII, p. 337). En 1690 il est parmi des 15 chanoi– nes de la Cathédrale (MGRJ.-A. Due, HEA VII, p. 414).
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