de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie

186 Emanuela Lagnier ter cles modifications et cles "corrections" techniques, sur la base cles possibilités vocales réelles cles chanteurs, de leur formation, etc. En effet l'idée de partition comme document exhaustif qui renferme en soi l'reuvre d'art dans tous ses éléments concrets et expressifs, est très éloignée de la pensée à cette époque. D'autre part, l'affirmation de Mgr Bailly nous confirme que le plain-chant, utilisé jusqu'au x.ye siècle n'est plus le seul style musical étudié pendant les fonctions liturgiques, qui de plus en plus confient à la polyphonie vocale et instrumentale un ròle éminent. Parmi les musiciens actifs au cours de cette période, la personna– lité artistique la plus importante est celle du chanoine Philibert Jacod, de Morgex, admis au nombre cles Innocents et installé à la Cathédrale le 13 novembre 1632. Le l cr octobre 1642 il est pourvu d'une pré– bende musicale de Saint-Maurice. A partir de 1644, il est maìtre de musique à la Cathédrale; le 14 mars 1648 il prend possession de la cha– pelle de Saint-Denys et Saint-Etienne, sur présentation de noble Jean– Laurent Pensaz fils d'Humbert, citoyen d'Aoste. Le chanoine ]. C. Bérard étant décédé en 1648, il est nommé chanoine à sa place au cours de cette meme année. De 1668 à 1772 il est chanoine-sacriste. Il meurt le 14 mars 1672. 23 De Philibert Jacod nous possédons quelques reuvres originales: LaetemurAugustenses, motet pour la Saint– Grat à huit voix (Mus. 5, ff.40-50), un fragment de Domine ad adiu– vandum (Mus.3-8, f.4), un fragment de Augusta de patrono Grato, à 4 voix (Mus. 5, f. 71), et Ave Regina ceelorum, à 5 voix (Mus. 5, ff.112- 113, fragment). 24 D'après ces témoignages, on comprend quelle a été la portée de son activité et le talent de compositeur, parfaitement à son aise dans l'écriture polyphonique pratiquée à l'époque, qu'il caracté– rise par l'élément solenne! et une certaine fluidité musicale, meme dans les architectures musicales complexes à double choeur. In musica et in cantu gregorianu versatissimus, était aussi Clément Jacod, frère de Philibert, au nombre cles Innocents de la Cathédrale à 23 Fonds Gal-Due, XXVI, 8. En ce qui concerne la famille Pensa(z) v. J.-B. DE TIL– LIER, Nobiliaire du Duché d'Aoste, Aosce 1970, p. 472. 24 G. CHATRIAN, Il Fondo musicale . .. , pp. 49-50; pp. 91-93.

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