de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie

246 Giorgia Puttero Décidé à ne plus avoir affaire à Mgr Bailly ni aux Valdòtains, Mon– sieur de La Tour chercha par tous les moyens de se« mettre dans un degré de [s]e pouvoir avancer, sans passer le meilleur de [s]on age en des montagnes ». 44 Les mauvaises conditions de sa santé 45 ainsi que de celle de sa femme 46 renforcèrent sa détermination, si nécessité était, d'abandon– ner la ValléeY En mai 1669, un autre « puissant motif » s'ajouta aux déjà nom– breuses considérations qui poussaient notre personnage à rentrer à Turin : l' offìcier fìscal Loia et ses soldats se rendirent à Aoste, ils y séjournèrent trois jours età la fin ils exécutèrent leur ordre (contre le médecin de la ville Galéan) sans rien dire au vice-bailli. 44 Cf. la !eme que le vice-bailli écrit à son frère le 18 décembre 1668. Cf. aussi celle qu'il envoie d'Aoste, le 30 décembre de la meme année. Ibidem. 45 Depuis 1665, !es accès de goutte le travaillaiem toujours davantage, en été comme en hiver (cf., par exemple, !es lerrres datées respectivemem 11 janvier et 2 juillet 1670. A.S.T., Corte, LdP. T, m. 21, fase. cité). Le 3 mars 1669, il écrivait ainsi au premier secré– taire Saim-Thomas : < Il y a 19 iours que ie suis pris de la goutte, qui ne me donne pas pourtant Dieu mercy d'excessives doleurs, mais m'empesche de marcher. Le medecin la tiem par ce temperé et croit que le changemem d'air, des vins et de demeure en un lieu où l'on puisse estre dans l'activité me pourroit desecher ces humeurs. l'advoue que nous avons icy six mois d'hyver fort rude, qui ne nous permet pas de sortir de logis et s'est ce qu'emre autres considerations me convie de chercher tous !es moiens de sortir de ce Pays; mais comme il n'auroit pas bonne grace que ie demeurasse dans Thurin sans employ, sans le quel aussi i'aurois de la peine de subsister, i'avois visé à la Charge porté par le traitté du 5' C. Maian [o n y foit allusion dans les lettres précédentes à celle-ci. Nd.a.]. Mais puisque M'le C. Villefociar, avec tout le credit de son pere, et la protection de M.R., ne l'a pù obtenir mesme avec une grosse fìnance, il n'y a pas aparance que i'en puisse venir à bout, n'aiam pas aucun de ses avamages. Je crois que m'estam retenu le tiltre de Reffe– rendaire d'estat, S.A.R. me pourroit permettre l'exercice pandam que ie serois dans Thu– rin au moins pour six mois d'hyver, en quel i'en pourrois tirer tousiour quelque peu d'avamage, et peut estre que cet abord[emen]t au près du Prince me procureroit quelqu'autre >>(ibidem). Sur l'état de samé de Monsieur de La Tour et de sa famille, cf. aussi !es lettres datées du 29 juin et du 10 septembre 1669. 46 Cf.les lettres que Carron de La Tour envoie d'Aoste, le 16 décembre 1669, le 21 avril1670 et le 21 mars 1670 (ibidem). 47 Le vice-bailli se rendait égalemem compre que ses enfams ne pouvaiem aspirer à rien, s'ils demeuraiem dans le Duché. Cf. la lettre, déjà citée, que M' de La Tour expé– dia à son frère le 18 décembre 1668 et celle datée d'Aoste, le 21 mai 1670 (ibidem) .

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