de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie

248 Giorgia Puttero de l'arrestation de son neveu, le sieur de Valpergue. 51 Devant l'impos– sibilité de repérer une autre habitation convenable dans Aoste, les Car– ron de La Tour déménagèrent (entre aout et septembre 1670) 52 et, à partir de novembre, ils s'établirent à Ivrée. Ils résidèrent là-bas de façon plus ou moins continue 53 jusqu'à avril 1672. De mai à octobre 1672, le vice-bailli demeure à nouveau à Aoste. Le 28 octobre, lorsqu'il est de passage à Ivrée, il reçoit une lettre pleine de prometteuses paroles : un ami de Turin lui confìe qu' on pourrait bientòt lui offrir la fonction de Référendaire d'Etat et lui donner le mème gage dont il est pourvu en tant que vice-bailli. I.:aspect fìnan– cier n'est point une condition négligeable, puisque l' argent de son salaire représente le seul capitai qui lui permettrait de maintenir sa 51 Cf. la !eme du 15 juillet 1670 (ibidem). De plus, Vicror-Amédée venait d'essuyer l'énième affront. Pendant le Conseil cles Commis, les seuls à pouvoir siéger aux bouts de la table étaient l'éveque et le gouverneur (ou le vice-bailli, en son absence). Contraire– ment à cetre disposition, le baron de Fénis occupa un jour la piace de Mgr Bailly, qui était hors de la ville, et tenta de batrre Carron de La Tour d'une "canne d'Inde" pour empecher qu'il face ses remontrances (!eme du 21 mai 1670, ibidem). 52 En effet, dans la correspondance de Carron de La Tour conservée aux A.S.T., on passe de la !eme datée d'Aoste, le 29 juillet 1670, à celle envoyée de Turin, le 14 ocro– bre 1670 (Lettere di Particolari, T, m. 21, fase. cité). 53 Le vice-bailli continue de se rendre de temps à auree à Aoste, où pourtant il cher– che d'y demeurer le moins possible. La ville lui parait presque ingouvernable. Dans la !eme que Victor-Amédée envoie d'Aoste, le 14 septembre 1671, il rapporre que cles dés– ordres sont arrivés le jour de la fece de Saint-Grat et qu'on commet cles abus rous les nuits, au point « qu'on n'est point seur d'aller par les rues >>. « On se mocque ouverre– ment de la iustice, - ajoute-il- et on vient tirer cles coups de pisroletz dessous de mes fenestres ... Le porr d'armes est fon commun ... par cles cerraines gens qui n'ont rien à perdre les quels on doubte fon qu'ils ne sont entretenus pour bon dessein . . . [l]es offì– ciers mesme ne sont pas en asseurence ». Malgré cetre siruation, Monsieur de La Tour considère inutile de résider dans le Duché: << VA.R. s'est daigné plusieurs fois de souf– frir que ie luy aie representé que ma résidence ordinaire en ce Pays là n'estoit pas neces– saire, puisque les lieurenentz du Balliage esleus par M ' le Gouverneur veulent adminis– rrer la iustice, estant mesme le Vibally en la Citté, et bien plus ils destruisent mesme ce que i'y ay fai t, aiant fai t sortir cles prisonniers que i'aurois fait avec iuste suiet ... et s'est [sic] par ce motif qu'elle a eù la bonté de me dispanser du seiour ordinaire en ces mon– tagnes, où pour y souffrir et toutte ma famillie cles continuelles indispositions mon esta– blissement seroit la ruine de ma maison et la perre parriculierement de mes enfentz qui ne s'y peuvent eslever comme il se convient pour le service de V.A.R. » (letrre du 29 [septembre ?] 1671. Ibidem).

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