de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie

252 Giorgia Puttero personnels compléments, 64 le manque (quoique assez rare) du pro– nom sujet, 65 l'indécision dans l'écriture cles nasales, 66 de la consonne fricative orale sourde [s], 67 etc ... Enfìn, rien de si originai chez un écrivain du xvne siècle. Il est peut-etre plus intéressant de signaler la présence des mots « sfrozo » et« sfrozadori » dans quelques-unes de ses lettres en italien, 68 alors que ces termes signifìant respectivement « contrebande » et « contrebandiers » ne sont que les formes italiani– sées des mots du patois valdòtain "frosà' et "frosadour". 69 Au-delà de toute considération linguistique ou stylistique, toutefois, inutile de dire que ce qui charme dans la correspondance de Carron de La Tour, c'est surtout sa valeur historique. Ses lettres sont précieuses, comme celles d'Albert Bailly d'ailleurs, pour mieux connaitre et compren– dre la période de transition et de redéfìnition cles pouvoirs qui intéressa le Duché d'Aoste dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Mais aussi, elles sont curieuses et attachantes du fait qu'elles servent de contrepoint à la correspondance de Monseigneur Bailly et qui nous restituent une image, sans doute peu indulgente mais dont il faut tenir compte, de ce meme personnage au nom duquel nous sommes réunis ensemble aujourd'hui. !et 1662); « ie prend >> (!eme au frère du 10 mars 1670); « me soumettent [= participe présent] ... >> ; etc. 64 « ne le point fascher >> (aout 1662) ; « ... si ie !es doibs envoier >> (lettre du 21 mai 1670) ; .. . 65 « i'ay remis au Conseill'autre [lettre] que [vous] m'aves envoié >> (4 octobre 1662) ; << ... touttes !es consolations et prosperités que [vous] sçauriés desirer >> (31 décembre 1662) ; ... 66 << enfents >> (6 janvier 1661); << confìence > (lO mars 1670) ; << parante d'Auditeur >> (ibidem) ; etc. 67 << ie vous avois adrecé >> (13 février 1661); << on faira declaration que s'est pour luy plaire >> (aout 1662) ; etc.. . 68 Cf., entre autres, !es lettres datées du 20 juin 1656 et du 19 mai 1657. A.S.T., Corte, LdP. C, m. et fase. cités. 69 Cf. le Nouveau dictionnaire de patois valdotain, édité par A. CHENAL et R. VAU– THERIN, Aoste, Typo-Offset Musumeci, t. Vl, 1973, p. 379, s.v. "frosa" et "frosadour" : deux termes de jargon provenant de l'aire linguistique de l'ltalie du nord-est. En effet !es dictionnaires étymologiques présentent ces termes comme cles mots appartenant aux dia– lectes lombard et vénitien. Cf. S. BATTAGLIA, Grande dizionario della lingua italiana, Torino, UTET, 1996, vol. XVIII, p. 948, s.v. ''sfrosare'; ''sfrosatore'; ''sfroso':

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=